Pour un aller-retour Madagascar- La Réunion, le client doit débourser 465 euros pour près d’une heure et demie de vol.« Pour mon travail, je dois me déplacer à maintes reprises dans les différentes régions du pays. Je choisis l’avion pour avoir un gain de temps mais avec "Tsaradia", ce n’est pas du tout possible. Entre les retards de vol et les annulations, on ferait mieux de prendre la route. Si la qualité des services est irréprochable, cela ne me dérange pas de payer le prix fort mais hélas, ce n’est pas du tout le cas à présent ! », se plaint une entrepreneure. En effet, d’après une de nos sources proche de l’affaire, « au moins un vol est annulé chaque semaine parce que l’ATR devant l’effectuer tombe toujours en panne. Ce dernier étant un avion d’occasion de Mayotte, et ses pannes ne sont pas étonnants ».
Cependant, il ne faut pas oublier que pour les trois premières années, avec le plan de transformation d’Air Madagascar « Alefa 2027 », les deux partenaires devaient se concentrer sur le redressement de la compagnie en renforçant les réseaux, alignant les flottes et le programme mais aussi en revalorisant le client et l’efficacité commerciale. Mais les résultats sont loin d’être palpables. Pourtant, de son côté, Air Austral continue d’améliorer sa flotte. Elle vient notamment d’acquérir trois nouveaux Airbus A220-300 pour renforcer ses dessertes sur l’océan Indien. Alors que pour Air Madagascar, les trois Airbus seront loués étant donné que l’acquisition se fera par l’intermédiaire d’une société de leasing. Face à cette démarche, la question des apports d’Air Austral pour notre compagnie aérienne se pose toujours. Cette compagnie de l’île sœur semble ne penser qu’à son propre profit avant de songer à celui de notre compagnie Air Madagascar. L’Etat devrait donc revoir de plus près ce « fameux » contrat de partenariat stratégique pour préserver les avantages d’Air Madagascar, et surtout ceux des usagers malagasy, devenus par la force des choses, la « vache à lait ».
Rova Randria