La reprise soutenue de la croissance économique au cours des six dernières années, conjuguée au transfert constitutionnel du pouvoir suite aux élections présidentielles de 2018-2019, offre une base solide pour inverser le déclin économique que Madagascar a connu par le passé, comme en témoigne la baisse tendancielle du Produit intérieur brut (PIB) par habitant et la stagnation du niveau de pauvreté» avance Marie-Chantal Uwanyiligira, représentante de la Banque mondiale à Madagascar.
Quatre axes
Malgré cette vision très positive du futur, la Banque mondiale reconnait que ce taux de croissance de 5% ne pourra pas sortir Madagascar de son cercle de pauvreté. L’institution propose alors l’exploitation de quatre axes prioritaires à savoir la concurrence sur le marché, l’accroissement de la productivité rizicole, le renforcement du capital humain et l’amélioration de la connectivité, l’accès à l’énergie et aux services digitaux. Des points, qui, selon le ministre de l’Economie et des Finances, figurent déjà dans le Plan émergence de Madagascar (PEM). « Il faut savoir tirer des leçons du passé. Nous savons maintenant ce qu’il faut faire. Toutes ces recommandations sont déjà dans le PEM. Tout est déjà écrit. On lancera officiellement le document au plus tard le début du mois de mars », souligne Richard Randriamandrato. Le numéro un du département accentue dans son discours que nous sommes encore dans une croissance de rattrapage en mettant l’accent sur les réformes. L’objectif étant d’atteindre un taux de croissance de 7% en 2023.
Solange Heriniaina