Vu cet arrêté, les exportateurs de marmites doivent se faire certifier auprès du BNM avant d’envoyer leurs produits à La Réunion. Pour que la même situation ne se reproduise, notre département contrôle la nature, la quantité et la qualité de tous les produits artisanaux à exporter et ce, depuis deux semaines. Mais en gros, l’affaire est déjà réglée concernant les marmites puisqu’on accède de nouveau au marché réunionnais », annonce Audace Duneste Kajalyn, directeur général de l’artisanat, hier, lors d’une entrevue.
Les consommateurs malagasy, de leur côté, s’inquiètent sur un éventuel impact de l’utilisation de ce produit dans leur quotidien. En effet, selon les analyses réalisées par les opérateurs de contrôle à La Réunion, les marmites malagasy représentent un danger pour la santé. « Ces ustensiles pourraient favoriser une intoxication au plomb, ce qui peut avoir un effet sur le système nerveux notamment chez les enfants, en favorisant un retard du développement mental. Ils pourraient également affecter les fonctions rénales et le système cardio-vasculaire », souligne Zinfos974.
De son côté, le DG de l’artisanat avance que les fabricants de marmites à Ambatolampy utilisent des matières premières certifiées dans leur production. « La Réunion n’a jamais publié un rapport officiel de leur expertise. Nous avons juste appris leur décision à travers les médias. Je ne garantis pas qu’il n’y ait pas de plomb dans nos marmites. Toutefois, je confirme que les marmites en provenance d’Ambatolampy sont fabriquées à partir de bloc d’aluminium importé et certifié par son pays d’origine », poursuit-il. Pour rappel, Madagascar achemine environ 200 marmites par an vers cette île voisine.
Solange Heriniaina