D’habitude, les banques et les micro- finances demandent des états financiers aux emprunteurs. Maintenant, les informations pour établir le profil de risque seront complètement différentes comme la fréquence à laquelle la personne recharge son téléphone, le paiement de factures diverses. Ceci pour dire que la notation psychométrique fait appel à d’autres informations que les informations conventionnelles des banques », explique Michelle Meo, directeur des ventes et des marchés internationaux chez CRIF.
D’après le gouverneur de la Banque centrale, Henri Rabarijohn, la mise en place du BIC pourrait augmenter le taux d’inclusion financière jusqu’à 45 % en 2023. Le système mis en application oriente le marché vers une réduction du taux d’intérêt pour les emprunteurs, étant donné que ce taux dépend de la solvabilité de la personne. Il faut tout de même noter que le groupe CRIF fournit uniquement les données auprès des établissements financiers. La décision finale d’octroyer un prêt revient à ces derniers.
En 2016, la BCM s’est engagée à améliorer l’infrastructure de partage des données sur le crédit à Madagascar. Pour y arriver, une feuille de route a été élaborée à l’Institution financière sur le crédit, un groupe de la Banque mondiale. Un accord de coopération a été signé en 2017 entre la Banque centrale de Madagascar et cette dernière pour la mise en place du BIC dans le pays. L’objectif étant de renforcer l’information sur le crédit. Un appel d’offres international a été lancé par la suite et le groupe CRIF a été sélectionné en raison de son expérience confirmée dans la fourniture de solutions similaires dans le monde.
Solange Heriniaina