Publié dans Editorial

Mission délicate et sublime

Publié le dimanche, 17 mai 2020

En décembre 1993, l'assemblée générale des Nations unies a adopté « La journée mondiale de la liberté de presse ». Un vote emblématique qui, en principe, tourna la page d'une longue et pénible histoire que traversait la presse dans le monde. La journée du 3 mai a été prise chaque année pour la célébrer. Pour cette année, « Journalisme sans crainte ni complaisance » a été le thème choisi. 

Partie prenante de la lutte pour instaurer la liberté de presse, Madagasikara célébra dans sa juste valeur la journée du 3 mai. Le régime de Rajoelina Andry respecte le droit des citoyens de jouir une information libre et saine. D'ailleurs, c'est un droit fondamental défendu par la Déclaration universelle des droits de l'homme adoptée par l'assemblée générale des Nations unies.

L'Afrique fut et demeure, par certains régimes,  le théâtre des répressions, d'intimidations, de tortures, d'arrestations abusives dont sont victimes les hommes et les femmes professionnels de la presse. Malheureusement, le mal persiste. Des dirigeants qui se trompent de siècle continuent à mener la vie dure aux gens du métier. Photoreportage, presse écrite et télévisuelle, tous, dans le même paquet subissent le même sort.

La journée mondiale de la liberté de presse a été le fruit des efforts et initiatives des journalistes africains avec la contribution efficiente de l'UNESCO. La déclaration de Windhoek (Afrique du Sud) en 1991 donnait le ton. En dépit des réticences de certains Etats membres, l'assemblée générale des Nations unies votait en 1993 à une majorité confortable une journée de la presse libre et cela d'une part, en mémoire des journalistes qui ont perdu leur vie dans l'exercice de leurs fonctions et pour sensibiliser le reste du monde du danger de la répression de la presse.

Trois axes de base définissent la mission d'un journaliste. D'abord, informer ! Il va de soi que le premier point consiste à offrir au public l'information dont il a besoin touchant la vie de la communauté et du pays. C'est un droit inaliénable pour tout citoyen d'un pays. Une information exacte à laquelle on a pris toutes les précautions de recouper. Faire circuler une fausse information non vérifiée relève d'une responsabilité grave du journaliste.

Ensuite, éduquer ! Le second volet de la mission du journaliste repose sur l'éducation des citoyens. Une noble mission qui nécessite de la part de l'homme du média une certaine maitrise du domaine. L'éducation citoyenne est le fondement du processus vers la maturité du peuple. La presse tient un rôle stratégique dans la lutte pour le développement du pays.

Enfin, être la sentinelle. En cas de danger, il appartient aux hommes de la presse d'aviser, à temps, sur n'importe quel risque que le pays et son peuple encourraient. La presse alerte ou avertit les dirigeants sur les menaces qui pèsent sur le pays. Beaucoup de catastrophes auraient été évitées si les tenants du pouvoir avaient prêté attention aux avertissements lancés par les médias libres et conscients de leurs responsabilités. Malheureusement, des journalistes patentés du régime véhiculent des informations qui arrangent les intérêts des dirigeants.

En cette période de dures épreuves dues à la pandémie de Covid-19 que traverse le pays, le rôle de la presse … libre est d'une importance capitale. Une mission délicate mais aussi sublime.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Date maudite !
    Treize mai, date à effacer ! Ce samedi, jour pas comme tous les autres samedis, 13 mai 1972, date où les mouvements de grève des étudiants grossis par tous les élèves de la Capitale, prenaient une allure radicale, point de non retour, sur l’Avenue de l’Indépendance, devant l’Hôtel de Ville, baptisée désormais Place du Treize mai. Il y a cinquante-trois ans en ce jour du 13 mai 2025, les Forces républicaines de sécurité (FRS) chargeaient à balles réelles les manifestants à Analakely devant l’ancien Hôtel de Ville. Le sang a coulé ! Il y a eu des morts et des morts ! Les choses allaient se précipiter. Pris de panique sinon aux abois, feu Président de la République Philibert Tsiranana enchaînait des décisions qui aboutirent, au final, à la chute du régime PSD. Le Général de Division Gabriel Ramanantsoa, Chef d’ Etat-major de l’Armée prit les rênes du pouvoir suite…

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