Publié dans Editorial

Face-à-face mitigé

Publié le vendredi, 29 mai 2020

La Session ordinaire des deux Chambres du Parlement bat son plein. Comme le stipule le texte fondamental, la première session se consacre essentiellement à l’examen et à l’adoption de la Loi de finances rectificative (LFR) de l’exercice budgétaire en cours et aux présentations des rapports d’activité de l’Exécutif devant le Parlement avec en toile de fond dominant le traditionnel face-à-face qui, au fil du temps, se transforme en « bras de fer » mettant aux prises élus du peuple et membres du Gouvernement.

 

A juste titre, la Chambre basse vient de procéder au fatidique face-à-face avec le Gouvernement. Au final, ce fut une occasion par excellence de défoulement et de règlement de comptes offerte aux députés et de mauvais quarts d’heure pour certains ministres ou plutôt un exercice de combattants pour le Premier ministre et son équipe.

En principe, la rencontre, c’est-à-dire le face-à-face Parlement-Gouvernement, une obligation dictée par la Constitution, repose sur la nécessité pour l’Exécutif de rendre compte de ses activités, de la mission sacrée que la Nation leur a confiée devant les parlementaires. En revanche, une opportunité exigée par le texte fondamental pour les représentants du peuple de transmettre au Gouvernement les besoins de leurs circonscriptions respectives mais aussi débattre directement avec les ministres la situation et la gestion des affaires nationales.

A en croire ou à en entendre le déroulement des débats qui durent souvent à plus de dix heures d’affilée, on a l’impression d’assister à des séances de … boxe ou à des démonstrations de joutes verbales de niveau terre-à-terre. Des propos virulents qui, parfois, ne sont pas dignes des grands représentants du peuple. Des prises de bec qui font honte aux hauts dignitaires du pays. Enfin, des débats houleux de bas étage qui, normalement, n’ont pas leurs places dans une auguste Institution qu’est l’Assemblée nationale. Certes, il faut débattre à même durement quand on doit défendre les intérêts supérieurs de la population, seulement il faut faire preuve de compétence, de retenue et de la maîtrise du sujet que l’on évoque. Députés et ministres sont tous soumis à la règle d’or définie par le respect mutuel. Etant donné que le député porte le chapeau de représentant du peuple, il appartient aux membres du Gouvernement de lui faire montre d’estime et d’honneur qu’il mérite. Par ailleurs, étant entendu que le ministre est un haut responsable de l’Etat, universellement reconnu, le député doit éprouver également à son égard de l’estime et du respect. Le face-à-face entre Parlement et Gouvernement est donc l’expression grandeur nature du caractère démocratique du régime.

Devrait-on rappeler que, selon la Constitution, le député porte le titre officiel de « Député de Madagasikara ». Par conséquent, la « rencontre » entre députés et membres du Gouvernement relève de l’affaire entre « grands » (Olo-be) du pays. Mais combien de fois n’a-t-on pas assisté à Tsimbazaza et maintenant au Centre de Conférence International (CCI) d’Ivato à de vulgaires « enfantillages » ! On se rend compte à un certain moment qu’il s’agirait plutôt d’une réunion en assemblée générale des maires des Communes rurales.

Pourtant, ce ne sont pas les sujets de niveau national ou même international ayant des liens directs avec les intérêts de Madagasikara qui manquent et ne demandant qu’à être débattus pour en définir une position nationale.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Au beau fixe !
     Le Président de la République de Madagasikara Rajoelina Andry NIrina a reçu en audience au Palais d’Etat d’Iavoloha la ministre des Affaires étrangères du Japon Yoko Kamikawa. Une rencontre que certains observateurs qualifient d’historique sinon d’inédite.Le Japon faisait partie des pays ayant noué une relation diplomatique avec la jeune République malagasy. L’empire du Japon était ainsi présent dès les premières heures du retour de la Grande île à l’indépendance en 1960. Seulement voilà, en soixante ans de relation diplomatique, c’est la toute première fois qu’une haute personnalité japonaise du rang de chef de la diplomatie ait pu effectuer une visite officielle au pays. Une grande première que nous, Malagasy, nous ne voulions pas passer inaperçue traduisant ainsi une relation au beau fixe entre les deux Nations voire entre les deux peuples.Le pasteur Ravelojaona, 1879 – 1956, fasciné par le parcours fulgurant de l’économie japonaise à partir du début du siècle…

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