Publié dans Editorial

Corruption, la bête indomptable

Publié le dimanche, 07 juin 2020

« Les lions indomptables », nom de la célèbre et légendaire équipe nationale camerounaise. Il est vrai qu’un lion qui a grandi jusqu’à l’âge adulte dans son milieu naturel sauvage serait très difficile à dresser sinon à apprivoiser pour vivre auprès des hommes à même dans une cage.
Bon nombre de pays surtout africains dont Madagasikara ont du mal, en cette période où l’on exige la bonne gouvernance, à « dresser », à neutraliser voire à éradiquer la corruption au sein de leur système juridico-administratif et sécuritaire respectif. Tellement enracinée dans la pratique quotidienne des gens, comme un fauve en milieu naturel sauvage, la corruption résiste farouchement au point de manifester, semble-t-il, une attitude de rébellion. La machine actionnée par les pouvoirs publics pour traquer la « bête » grince. Partout en Afrique, la plupart des Etats pataugent dans la boue de la mauvaise gouvernance.
A Madagasikara, la bataille contre la corruption a encore de long chemin à faire. Loin d’être gagnée et en dépit des efforts consentis, la victoire parait s’éloigner au  fil du temps.
Le phénomène « dahalo », vol de bœufs, dans le grand Sud, persiste et ose même braver les autorités publiques et pour cause, la corruption. Le mal gangrène l’appareil juridico-administratif et sécuritaire régional. En complicité avec certains élus communaux ou parlementaires locaux, elle tient tête. De connivence avec les hautes sphères de l’Etat des régimes successifs, la bête défie. Décidé à lutter sans complaisance, le pouvoir IEM de Rajoelina Andry fait de ce combat un pari de grande envergure. En tout cas, à cause de la persistance de la corruption, la bataille contre les vols de bœufs s’avère compliquée.
La lutte contre l’insécurité patine. Les malfrats gagnent du terrain tandis que les responsables sécuritaires montrent de jour en jour leur limite. Les concitoyens vivent dans la tourmente. Par les temps qui courent, on craint plutôt les attaques des bandits que la contamination du Covid-19. Le cas récent d’une grossiste à Betongolo, en plein jour, où la propriétaire avait payé de sa vie inquiète. A Ambohimangakely, périphérie de Tanà, en une nuit, six épiceries ont été victimes de vandales, à main armée. Même cas sur l’étendue du territoire national. Le combat bute à d’énormes difficultés du fait que des agents des Forces de sécurité, gendarmes et policiers, au nom de la corruption sont de mèche avec les bandits.
Ces derniers temps, une série de « prison break » défraie la chronique. En cause, la corruption qui « infecte » les maisons d’arrêt ou prisons du pays. D’Ihosy à Sambava en passant par Ambatolampy, des gardes pénitentiaires, des infirmiers et même des médecins, tous, corrompus  jusqu’à la moelle font le nécessaire pour que « leurs clients » s’évadent sans inquiétude dans la nature. Certains ont été emprisonnés, d’autres remerciés mais le mal résiste.
Le CCO Ivato peine à maitriser la pandémie du nouveau coronavirus à cause de ce cancer qui gangrène à tous les niveaux de responsabilité, en particulier chez les Forces de l’ordre. Certaines barrières sanitaires sont réduites à de véritables passoires. Il a fallu que le Chef de l’Etat qui se trouve au four et au moulin tape sur la table pour que les choses commencent à bouger. Mais la bête demeure apparemment indomptable jusqu’à l’heure actuelle.
Ndrianaivo

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Editorial

  • Souci national
    L’équipe nationale de football, les Barea, touche le fond. Soit ! Un fait, une réalité que personne ne contredit point. Pas besoin d’une longue démonstration par A + B pour le constater. Il suffit de voir, d’écouter et de lire pour s’en rendre compte. Situation catastrophique qui défraie la chronique. En fait, notre Onze national devient un problème national, une honte nationale. Bref, un souci national que même les moins fervents au ballon rond en parlent.Le dernier match des Barea contre nos voisins les Cœlacanthes au cours duquel l’équipe nationale concéda la plus lourde des défaites avec un à zéro balaie définitivement nos espoirs. Un échec qui confirme le classement de la CAF comme quoi Madagasikara se trouve derrière les Comores. La « Grande terre », le dernier de la classe, est l’ombre d’elle-même !Le sport, la grande fenêtre qui ouvre un pays vers le monde extérieur, un tremplin qui…

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