Publié dans Editorial

Crise démentielle !

Publié le vendredi, 07 août 2020

Décidément, la crise sanitaire ne suffit pas. Il nous en faut encore d’autres.
La crise de jalousie et la maladie de nostalgie rongent les esprits égarés des meneurs du Rodoben’nympanohitra ho amin’nydemokrasiaeto Madagasikara (RMDM), une plateforme regroupant les déchus du pouvoir et les déçus de leurs propres prestations lors des derniers scrutins.
L’arrivée de Rajoelina Andry Nirina, par la voie royale des urnes, dérangent les ratés de la politique du pays. Le nouvel homme fort du pays fait naître auprès de ses adversaires une profonde jalousie. Le jeune Président, la quarantaine, gêne. Les adversaires déclarés, des quinquagénaires, des sexagénaires et même un certain septuagénaire n’admettent point leurs défaites. Ils ne veulent rien savoir ! La bande à Tsarahamy ne tolère, à jamais, la victoire éclatante du jeune Rajoelina. Le soutien populaire qu’il bénéficie rend malade. La crise de jalousie, tellement profonde et virulente, déclenche une autre crise beaucoup plus inquiétante, la crise démentielle et les pousse à vociférer des propos du… n’importe quoi, des délires de fous. Au final, aveuglés par leurs propres turpitudes, ils sont dans une certaine mesure à plaindre.
Les feux de la nostalgie brûlent les patentés assidus du RMDM. Ecartés loin du cercle du pouvoir, ils errent dans le désert de la désolation. Les avantages du pouvoir, souvent mal acquis, leur manquent tristement. Le parfum des « oignons d’Egypte » hante leur souvenir et provoque en eux une crise démentielle.
Seulement, le peuple n’en a cure de la crise de folie qui frappe les opposants et détracteurs du régime sauf que les manifestations extérieures de la « maladie » menacent l’ordre public. Etant donné qu’on n’accorde aucun intérêt ni attention à leurs gesticulations, ces « malades » de la crise démentielle foncent tête baissée dans le tas. Les tenants du pouvoir, de par leurs responsabilités à maintenir l’ordre public, n’admettent aucune tentative de trouble à la vie nationale.
Les revendications changent d’un moment à l’autre. Il n’y a aucune cohérence ni enchaînement d’idées, on balance en vrac sur la place publique n’importe quoi.  Un temps, les supposés opposants exigeaient de la transparence dans la gestion financière de la crise. Un autre, on fustige le Chef de l’Etat pour des questions futiles. Tantôt, le RMDM réclame la mise en place d’un Gouvernement d’Union nationale, tantôt il  suggère ou plutôt… impose l’installation d’un Gouvernement de salut public ! Dans tous les cas de figure, pour les ex-barons au pouvoir, membres influents du TIM, du HVM et d’autres groupuscules de partis, l’essentiel consiste à figurer dans la liste d’une équipe gouvernementale. Les arguments qu’ils véhiculent afin de convaincre les dirigeants en place reposent sur le principe de la contribution de toutes les formations politiques à gérer « ensemble » la crise sanitaire. Le principe en vaut la peine d’être essayé mais vu l’avidité et le peu de crédibilité de la plupart des grosses têtes du RMDM, on doute très sérieusement de la pertinence de la démarche.
Tout récemment, voyant leur entreprise vouée à l’échec, Tsarahamy et acolytes invitent les forces vives de la Nation à une consultation nationale. Tous les observateurs de la vie politique nationale s’accordent à déduire qu’une telle « offre » n’aboutit à rien. Et la crise démentielle continue !
Ndrianaivo



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Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

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