Publié dans Editorial

Le débat est clos !

Publié le lundi, 07 septembre 2020

Le litige très médiatisé entre les deux Chambres du Parlement est clos. Par décision n° 15-HCC/D3 du 4 septembre 2020, la HCC déclare conforme à la Constitution l'adoption par l'Assemblée nationale de la loi n° 2020-002 portant ratification des ordonnances n° 2019-002 du 15 mai 2019 relative au régime général des élections et des référendums, n° 2019-006 du 28 mai 2019 relative au fonctionnement ainsi qu'aux modalités d'élection et des désignations des sénateurs de Madagasikaraet n° 2019-009 du 22 juillet 2019 relative au Code minier. Comme tout le monde le sait, toute décision de la Haute Cour d'Ambohidahy est irrévocable. Elle n'est susceptible d'aucun recours.

 

Ainsi, la messe est dite ! La HCC écarte d'un simple coup de balai les argumentaires du « Collectif des parlementaires pour la restauration de l'Etat de droit, de la démocratie et de la bonne gouvernance» co-dirigé par le député Fidèle Razarapiera, un élu d'Ambatondrazaka sous les couleurs du TIM. Les frondeurs ont tenté jusqu'au dernier… souffle pour imposer leur requête espérant ainsi renverser la vapeur mais en vain.Les baroudes d'honneur ou le « jusqu'au-boutisme » n'y peuvent rien. Les députés issus du MAPAR, pour leur part, convaincus de la légitimité de leur démarche et forts de leur poids en nombre, ne voulaient jamais faire machine arrière. D'ailleurs, les dispositifs de l'Art. 96 de la Constitution qui sans équivoque en particulier l'alinéa 4 leur donnent raison.

Le Chambre haute d'Anosikely change désormais de posture. Le nombre des sénateurs selon la nouvelle formule récemment adoptée et validée par la HCC se voit réduit à 18. Par conséquent, les 63 membres actuels de la Chambre haute plient bagage et taillent la route. Un coup de semonce très dur à encaisser pour l'ancien parti au pouvoir HVM de l'ère Rajaonarimampianina. Cette formation politique jouissant d'une majorité écrasante à Anosikelyva devoir se rendre à l'évidence que son règne sans partage tire à sa fin.Les sénateurs Rivo Rakotovao, Andriamandavy VII, Rachidy Mohamed et bien d'autres ténors à qui il faut rajouter avec les inconditionnels du TIM apprendront à leurs comptes que personne n'est au-dessus de la loi. La Constitution, ce texte de référence fondamental, a été conçu et voté pour qu'on le respecte.

La troupe à Rakotovao Rivo aurait aimé voir leur mandat finir en beauté en janvier 2021 mais le sort en a voulu autrement.Il y a un adage bien de chez nous qui dit « nouveau roi, nouveau style » (« Miova Andriana, miova sata »). Quand on change de tête, rien de plus normal qu'on adopte une nouvelle manière de voir les choses !

La suppression de la Chambre haute fait partie des promesses de campagne du candidat numéro 13. La victoire de Rajoelina obtenue, le Sénat n'étant que l'anti-chambre sinon le doublon de l'Assemblée nationale, n'aura plus la raison d'être dans le nouveau régime où l'austérité ne sera plus un vain mot. Le nouveau locataire du Palais compte recapitaliser les 25 milliards d'Ar, son budget annuel, à d'autres utilités. A défaut de pouvoir rayer définitivement le Sénat de la liste pour des raisons constitutionnelles, les nouveaux dirigeants vont devoir se contenter de réduire sa taille. Le respect de l'Etat passe par-là !

Ainsi donc, le débat est clos !

Ndrianaivo

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Editorial

  • Nécessité impérieuse
    L’Assemblée nationale vote la Loi de finances 2026. Après moult débats souvent houleux assortis de 24 amendements, les députés ont finalement adopté le Projet de la LFI – 2026 dans la journée du mardi 25 novembre 2025. C’est la première fois dans les annales des travées de l’Hémicycle de Tsimbazaza que de vifs débats agitaient les réunions en commission, en séance plénière des représentants du peuple. L’adoption du Projet de la LFI 2026 suscitait des intérêts particuliers des parlementaires. Le ministre de l’Economie et des Finances, le grand argentier de la République, Dr Herinjatovo Ramiarison, devait signaler une note positive et encourageante face à ce regain d’intérêt et d’attention que nos élus éprouvent à l’endroit des Finances de l’Etat, le « nerf de la guerre ». Pour la première fois dans l’histoire des législatures du pays que les députés ont bien voulu prendre conscience des responsabilités qui pèsent sur leurs…

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