Publié dans Editorial

Naina Andriantsitohaina, essai concluant !

Publié le jeudi, 01 octobre 2020

Dans toute grande entreprise digne de son rang, le recrutement pour un poste quelconque en particulier celui d’un cadre respecte un processus d’évaluation strict et parfois même sévère. Les jeunes postulants, frais et émoulus sortants d’école à même bradés de diplôme, subissent obligatoirement une série de tests d’embauche qu’ils doivent passer nécessairement avec succès entre autres l’implacable « entretien d’embauche ». Ceci étant, il va falloir entamer l’incontournable « période d’essai ». Une période délicate durant laquelle le prétendant n’a pas le droit de rater. Les réalités sur les bancs de l’école diffèrent totalement de celles du travail. On pourrait bien réussir en classe mais échouer dans les applications au travail. D’où l’importance de la période d’essai de six mois en général. Eventuellement, pour une fonction spécifique, le postulant doit subir le « grand oral » après quoi, la direction se prononcera.

Naina Andriantsitohaina, ayant subi avec succès la première étape de « recrutement » au poste de maire de la Capitale lors des communales dut se soumettre à une période d’essai de quelques mois comme le veut la tradition, non écrite. Le texte de loi ne spécifie pas, en noir sur blanc, qu’un maire élu doit se plier obligatoirement à un laps de temps d’essai mais dans la pratique, l’opinion en tant que juge arbitre lui accorde une période de grâce au terme de laquelle, il sera « noté et jugé». 

Durant les huit premiers mois environ de gestion de la Capitale, Naina Andriantsitohaina, le premier magistrat, peine à maitriser la bête par les cornes. Un certain temps, les observateurs constataient des moments d’hésitation ou de manque de fermeté. Il semble que le nouveau maire perde le contrôle de la situation. C’est quelque peu normal dans la mesure où Naina Andriantsitohaina n’a jamais exercé une responsabilité politique encore moins élective. Etant un capitaine d’industrie, il n’a jamais mis les pieds dans l’arène politique. Entre la fonction d’un élu surtout gérer une ville rebelle de la taille d’Antananarivo et le métier de chef d’entreprise, il existe un trou béant.

Au terme de ces quelques mois d’ « essai », le maire d’Antananarivo réalise un ensemble de résultats concluants. Invité sur le plateau de la station de télévision Tv Plus le dimanche 27 septembre dernier, Naina fit une prestation qui étonnait même les plus réfractaires des détracteurs. Le maire réussit à survoler les questions pièges des journalistes futés du genre Abraham Razafy. Il n’éprouve aucun complexe et ne se laisse point impressionner par des tirs croisés. Tous les sujets ont été abordés. Aucun thème tabou et tout se déroulait sans état d’âme ! De la démolition des constructions illicites à la gestion du patrimoine communal, du projet de construction des marchés communaux « manara-

penitra » aux 50 logements de la Commune et du sort de l’Easy-Park  au sujet fâcheux du Code municipal d’hygiène (CMH). Tout a été passé en revue et le premier magistrat de la Ville des mille, des réponses convaincantes, s’en était sorti indemne voire la tête haute.

En tout cas, la prestation du dimanche confirme Naina Andriantsitohaina à la stature de maire de la Capitale de Madagasikara. A en croire à cet essai concluant que même les plus sceptiques n’osent pas nier, Antananarivo se trouve en de bonnes mains.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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