Publié dans Editorial

L’ennemi au pluriel

Publié le dimanche, 11 octobre 2020

Il n’y a pas que la pandémie de la Covid-19 ! Coincée au beau milieu des tirs croisés, la Grande île encaisse. Théâtre des attaques d’ennemis venant de tous les horizons, le pays peine à se relever. Les secteurs clés de l’économie nationale s’agenouillent, certains agonisent. Le jeune timonier, le commandant de guerre, un certain Rajoelina Andry ne baisse pas les bras. Il riposte. Il lance, malheureusement parfois seul, des attaques sur plusieurs fronts. Au moins deux groupes d’adversaire, tous redoutables, émergent du lot. La pauvreté, l’insécurité et la corruption d’une part. Les épidémies récurrentes, la pandémie du Sars-Cov2 et la pollution de l’autre. Si le premier groupe est composé d’ennemis classiques ou traditionnels, le second plutôt des adversaires ponctuels.

 

Depuis l’indépendance, il y a soixante ans de cela, Madagasikara affronte quotidiennement les assauts de la pauvreté, de l’insécurité et de la corruption. Les quarante dernières années ont vu les recrudescences d’invasion barbare de ces trois, en un, ennemis dits traditionnels à tel point que le pays se trouve sur le point de succomber. Parmi les cinq pays les plus pauvres du monde, faisant partie des pays les moins sûrs en termes de sécurité et parmi les pays les plus corrompus du globe, Madagasikara tente de se redresser, de se remettre à flot. Un défi de taille que les nouveaux dirigeants, sous la houlette de jeune Rajoelina, s’efforcent à bras le corps de relever. La bataille s’annonce dure mais on y arrivera en un peu de temps à une condition, tout le monde se mobilise !

Les adversaires du second groupe, les épidémies récurrentes, la pandémie de la Covid-19 et la pollution, des ennemis ponctuels, leurs attaques sont souvent mortelles. Le choléra, la peste, entre autres, resurgissent presque tous les ans. Des maladies saisonnières, des ennemis « futés » que les responsables de la santé publique ne parviennent pas en découdre totalement.  Avec la pénétration de la Covid-19 sur le territoire national provocant une pandémie aussi terrible que létale, la situation se durcit voire se dramatise sur terrain. La gravité et la dangerosité des cas redoublent d’intensité. En six mois de guerre lassante contre la pandémie du nouveau coronavirus, cet ennemi invisible mais redoutable, le pays tout entier s’éreinte toutefois, à l’heure d’aujourd’hui, le pic étant passé derrière, l’espoir semble permis. Le nombre des contaminés en traitement diminue considérablement tandis que la statistique des décès baisse sensiblement. Ainsi, les autorités étatiques desserrent l’étau. Mais, les mesures barrières demeurent toujours de rigueur.

A cette liste macabre d’ennemis s’ajoute la pollution. Les tenants du pouvoir doivent faire face, du moins dans la Capitale et ses périphéries, à un autre type d’adversaire : la pollution. A Antananarivo-ville, l’air est irrespirable. L’atmosphère, noircie par les fumées des feux de brousse, étouffe. Déjà, en temps normal, la Capitale malagasy jouit d’une sale réputation d’être une des villes la plus polluée en Afrique sinon dans le monde.  Les gaz d’échappement des voitures, mal en point, mêlés à l’air vicié des fumées, déclenchent dans la ville des mille une atmosphère lourde condamnant les poumons fragiles des petits enfants et ceux des personnes âgées. La vie est dure ici-bas !

La responsabilité qui incombe sur les épaules pèse lourdement. Face à un ennemi au pluriel, le Gouvernement mène des combats sans merci.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Mouroirs
    Triste vraiment triste ! C’est désolant de devoir parler de la mort alors qu’on vient tout juste de passer des moments d’allégresse durant la célébration la date du 26 juin 2025, le 65ème anniversaire du retour à la souveraineté nationale. Une réjouissance légitime ! En effet, après avoir passé et vécu 64 ans sous le joug du pouvoir colonial, parfois inhumain et même bestial, le pays revient dans sa dignité, à l’indépendance. Encore faut-il en croire « de quelle indépendance » s’agit-il ! Dans tous les cas de figure, on a droit à une fête. Et ça a été ! Mais, il va falloir redescendre sur … terre.

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