Publié dans Editorial

De la lumière !

Publié le mardi, 12 janvier 2021

Des zones d’ombre. Des inconnues. De l’opacité. De la lumière, s’il vous plait ! La saisie de 73,5 kilos d’or par la Police sud-africaine à l’aéroport de Johannesburg nourrit toujours les débats et multiplie, à n’en plus finir, les interrogations et les questionnements. La « chose », comme il fallait s’y attendre, défraie la chronique et éclabousse certains hauts responsables jusqu’à secouer leurs fauteuils dorés. Selon certains observateurs avisés, des têtes vont ou devront, c’est selon, tomber. 

Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, très préoccupé par la gravité et la tournure qu’elle risque de prendre, pilote en personne le dossier. Il ordonna des instructions fermes et précises pour que la lumière soit faite dans les meilleurs délais sur cette brûlante affaire. Que les responsables, à quelque niveau que ce soit, paient de leurs actes.

Bref rappel des faits.  La Police de la douane sud-africaine, en début de la nouvelle année 2021, a interpellé à l’aéroport de Johannesburg 73,5 kg d’or comme bagages à main de trois passagers, ressortissants malagasy, en vol privé en provenance de Madagascar. Immédiatement, les autorités sud-africaines s’étaient saisies de l’affaire tandis que la douane informait illico son homologue malagasy. Balancée sur la place publique, l’information fit l’effet d’une bombe. Non seulement, elle défraie la chronique mais en même temps embrase les réseaux sociaux. En effet, la toile s’enflamme et pointe du doigt les autorités compétentes selon leur niveau de responsabilité respectif. Le Chef de l’Etat Rajoelina, lors du Conseil des ministres du 6 janvier, a été catégorique qu’il faille dans les plus brefs délais mettre de la lumière sur cette « affaire » et que les tous responsables soient identifiés et traduits en Justice. Par la même occasion, il faudra engager les démarches auprès des autorités sud-africaines afin que le « paquet saisi » revienne à la maison et que les trafiquants soient extradés au pays.

Et depuis, au niveau des responsables concernés, chacun tente de sauver sa peau. Des explications, parfois alambiquées, par ici. Des manœuvres dilatoires par-là ! Mais, le public attend de pied ferme l’évolution et surtout l’aboutissement des enquêtes. On exige de la transparence. On apprécie dans sa juste valeur les éclairages apportés par la Présidence. 

D’une valeur estimative de 4,5 millions de dollars, une coquette somme pouvant servir à sauver des milliers sinon des millions de vies, l’Etat malagasy n’a pas le droit de laisser s’évanouir dans la nature une telle somme. Il a grandement intérêt à tirer au clair sur ce trafic clandestin, mafieux et scandaleux.

Une telle affaire fait les choux gras des médias proches de l’opposition qui, en fait, ne ratent pas un tel embrasement pour y jeter de l’huile. De leur part, les dirigeants de l’Opposition saisissent l’occasion en or qui se présente pour fustiger. Une balle au bond que les Ravalo ou les Rajao ne laissent point passer comme si de rien n’était. Pour tout dire, à quel point l’éclatement de cette douteuse et dynamite affaire sur la place publique coûte cher aux dirigeants en place. D’où la nécessité de tout mettre au clair. Il faudra ne pas avoir peur de passer au peigne fin pour que la transparence soit de mise aux yeux des concitoyens. La crédibilité du régime en dépend !

Ndrianaivo

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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