Publié dans Editorial

Un Président impavide

Publié le dimanche, 28 février 2021

Le Chef de l'Etat malagasy demeure impassible face aux agitations du camp adverse. Rajoelina Andry Nirina ne se laisse point impressionner par les gesticulations bruyantes du RMDM. Il continue à assumer ses responsabilités et compte mener à bon port la mission que le peuple lui a confiée comme si de rien n'était. Il attend le moment opportun pour répondre aux critiques souvent acerbes et aux accusations parfois gratuites que les énergumènes animateurs (trices) de l'émission « miara-manonja » crachent tous les jours que le Bon Dieu fait.

 

Dès le début de son mandat, les détracteurs éprouvent un malin plaisir d'em… ou d'enquiquiner le nouveau président élu démocratiquement dans une alternance en douceur et incontestable. Son adversaire de toujours, sinon à jamais, ne cesse de lui jeter des bâtons dans les roues. Ravalomanana Marc, car il s'agit de lui, ne jure que par un renversement du régime « Orange » de Rajoelina. En fait, Ravalo n'a jamais digéré ses défaites face à Zandry Kely. De 2007 à 2018, il ne faisait que de récolter des pailles. Le pire des choses que l'ancien Chef d'Etat Ravalomanana Marc ait pu avaler et accepter c'est d'être battu, à plate couture, par Rajoelina Andry Nirina. L'amer à gober ! Le calice à boire ! Dur, dur pour un grand capitaine d'industrie doublé de la casquette de Chef d'Etat de devoir se plier devant la victoire d'un jeune « apprenti » de la politique en 2007. Compte-tenu de ces déroutes successives, l'ancien maire de la Capitale et ancien Président de la République cherche par tous les moyens à rendre la monnaie de la pièce à celui qui l'a humilié et sauver ainsi l'honneur. Seulement, il se trompe de circuit, la course folle va lui précipiter vers le… précipice. Les ténors du RMDM, les députés TIM et sympathisants radicalisés s'entichent à proférer des provocations. De dérapages en délires, les opposants tentent d'induire en erreur le leader du changement dans tout le pays de telle sorte que lui, Rajoelina Andry, commettrait l'irréparable. Mais en vain ! Le Président reste impassible sinon impavide.

La mission qui attend Rajoelina et son équipe, à savoir « sauver le pays », requiert de leur part le calme, la sérénité et la stabilité morale. Tout est urgent ! Ils n'ont pas le temps de regarder à gauche ou à droite. Ils foncent tout droit vers l'objectif à atteindre. Le défi et les enjeux sont de taille.

A noter que Rajoelina n'est du tout indifférent ou de glace face aux agissements des détracteurs. Il n'est de ceux qui snobent des appréciations des autres ou de ce qu'ils pensent mais la délicatesse et l'importance de la tâche qui lui incombe ne lui offrent pas l'occasion de s'attarder sur les vétilles crachées par certains concitoyens dénués d'esprit. Toutefois, il n'admet nullement toute velléité de plonger dans le chaos. Si le contour de la démocratie consiste à accorder la liberté aux détracteurs de semer des troubles, alors là Rajoelina n'est pas démocrate car la liberté d'expression ou de manifestation est limitée par la liberté du groupe à respecter jalousement la paix. Si la démocratie, selon la conception des autres, réside à bafouer le concept de l'Etat de droit et des intérêts de la communauté, Rajoelina n'en fait pas partie.

Ndrianaivo

Fil infos

  • Au lendemain de mai 1972 - Madagascar au rendez-vous des actes manqués
  • Antananarivo - Un concours de propreté pour les 192 Fokontany
  • Maminiaina Ravatomanga - « Nous répondons à nos détracteurs par nos valeurs »
  • Maison de force de Tsiafahy - Le meurtrier de Nanah déclaré évadé
  • Lac Iarivo et Village Artisanal - Deux projets phares pour transformer Ivato et Antananarivo
  • ACTU-BREVES
  • Actu-brèves
  • Vol de bovidés - Durcissement des peines en vue
  • Collecte de riz 2024 - L’Alaotra-Mangoro se prépare
  • Assemblée nationale - Pas de face-à-face ministres-députés avant juin

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Date maudite !
    Treize mai, date à effacer ! Ce samedi, jour pas comme tous les autres samedis, 13 mai 1972, date où les mouvements de grève des étudiants grossis par tous les élèves de la Capitale, prenaient une allure radicale, point de non retour, sur l’Avenue de l’Indépendance, devant l’Hôtel de Ville, baptisée désormais Place du Treize mai. Il y a cinquante-trois ans en ce jour du 13 mai 2025, les Forces républicaines de sécurité (FRS) chargeaient à balles réelles les manifestants à Analakely devant l’ancien Hôtel de Ville. Le sang a coulé ! Il y a eu des morts et des morts ! Les choses allaient se précipiter. Pris de panique sinon aux abois, feu Président de la République Philibert Tsiranana enchaînait des décisions qui aboutirent, au final, à la chute du régime PSD. Le Général de Division Gabriel Ramanantsoa, Chef d’ Etat-major de l’Armée prit les rênes du pouvoir suite…

A bout portant

AutoDiff