Publié dans Editorial

Dis-moi … ?

Publié le lundi, 12 avril 2021

Dis-moi quel remède tu prends, je te dirai quel bord politique tu es ? O mon pauvre pays, quelle damnation tu encours ! Depuis Gallieni, en début du siècle dernier, Madagasikara fait l’objet d’une domination perverse et d’une division ignoble.

 

A peine qu’il débarqua, le Général Joseph Simon Gallieni, Gouverneur Général, déclarait qu’il faut « franciser » les malgaches, et d’un et les  diviser entre eux  selon la vile politique « diviser pour régner », et de deux. Deux axes prioritaires pour les nouveaux occupants. Il fallait écarter ou mettre de côté la langue des missionnaires, l’anglais au profit, bien entendu, de la langue de Molière ou plutôt de la langue des colonisateurs. Parallèlement, il fallait attiser la division entre les habitants des Hauts Plateaux et ceux des zones côtières. Et le manège fonctionne bien et ce jusqu’à nos jours. En tout cas, malgré tous les efforts pour instaurer l’unité nationale, l’esprit de la division demeure. A tel point qu’on est incapable de faire la part des choses. Les zizanies politiques parviennent à diviser facilement jusque dans les domaines qui n’ont rien à voir avec l’appartenance politique.

En effet, les tenants du pouvoir lançaient depuis l’année dernière le remède à base de plantes médicinales endémiques le Covid-Organics, le CVO, pour traiter en aval et en amont la maladie du coronavirus. Les résultats positifs sont palpables et même des pays d’autres cieux ont été séduits de l’efficacité du remède qui, notons-le, respecte le protocole scientifique en laboratoire. Beaucoup de concitoyens témoignent des effets louables du CVO. En ce moment de la propagation de la deuxième vague avec le variant sud-africain, on ne manque pas de vanter, à juste titre, les mérites préventifs et curatifs du CVO+ (formule gélules). Mais, les détracteurs du pouvoir en place trouvent toujours le moyen de diaboliser tout ce qui vient du régime. Un certain Rakotomalala Edmond, médecin de son état, a mis au point un remède (Ed-1) pour soi-disant soigner la Covid-19. Il semble, dit-on, que la « potion » guérit les patients atteints. Et naturellement, l’Opposition encense l’Ed-1. Et voilà, les ouailles et autres sympathisants de Bel-Air se bousculent vers « l’autre » qui s’arrache comme de petits pains en se moquant du prix, parfois hors d’atteinte et au noir. Ainsi donc, pour en savoir à quelqu’un de quel côté, politiquement parlant, se range-t-il, il suffit de lui demander quel remède prend-il pour se soigner de la Covid-19 !  Quel dommage ! Et l’héritage de Gallieni reste à jamais incruster dans la mentalité.

Les tenants du pouvoir ont beaucoup du mal à se saisir de la situation. Partagés entre le désir profond de voir son peuple libéré de ce terrible fléau au plus vite et la volonté de faire respecter la loi, les dirigeants doivent marcher sur les œufs. Il faut le dire que Ed-1 n’a eu la « bénédiction » scientifique d’aucun laboratoire du pays et encore moins l’autorisation du ministère de la Santé. Normalement, ce « remède » en question ne doit pas circuler librement sur le marché mais la question est trop délicate.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Visite d’Etat
    Le pays s’apprête à accueillir une visite d’Etat. Dans une ambiance effervescente, la Grande île se prépare à recevoir sur le sol malagasy, en visite d’Etat, le Président français Emmanuel Macron le 23 avril. Ce sera le 5ème voyage officiel d’un Chef d’Etat français à Madagasikara mais il s’agit cette fois-ci d’une visite d’Etat. On entend par « visite d’Etat, un voyage officiel d’un Chef d’Etat souverain dans un pays souverain suite à l’invitation officielle du Chef d’Etat d’un pays souverain. C’est le plus haut niveau protocolaire d’un voyage officiel qu’effectue un Chef d’Etat à l’extérieur. Selon le protocole français en matière de visite ou voyage du Chef d’Etat, il existe trois sortes de voyage : le voyage officiel (d’Etat éventuellement), le voyage de travail et le voyage privé. Le général de Gaulle effectua un voyage officiel à Madagasikara en 1958. Il ne s’agissait pas d’une visite d’Etat du fait…

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