Les interventions publiques du Président de la République Rajoelina Andry réservent toujours des surprises parfois cinglantes. Gare à celui qui se fait prendre ! Ce dimanche 18 avril, le numéro un du pays n’y était pas allé avec le dos de la cuillère pour tacler les coupures intempestives d’électricité et d’eau de la JIRAMA. En effet, l’indésirable délestage a fait des victimes parmi les cas graves traités de la Covid-19 dans les Centres hospitaliers de la Capitale, la semaine passée. Un déplorable épisode qui n’a pas laissé indifférent le Chef de l’Etat en personne.
Il a fallu qu’un cas extrême de ce genre se produise pour que le Sommet de l’Etat se décide enfin à taper sur la table. Oui, il fallait que JIRAMA tue des innocents en difficulté sanitaire pour que l’on prenne les dispositions pour stopper à jamais le calvaire enduré par le peuple de Dieu ! Le délestage de trop. Et le vase déborda ! Combien de fois n’avait-on pas crié au scandale pour dénoncer avec la plus grande fermeté les impacts nuisibles des éternels délestages en eau et électricité dans la vie des ménages et dans les unités de production. Les coupures devenues lot quotidien des usagers abonnés plongent la vie dans le noir et dans le dérangement total. Non seulement les usagers souffrent des services exécrables mais ils doivent ingurgiter l’amer à boire des factures trop salées. Tout le monde endure l’enfer imposé par l’imperturbable JIRAMA.
Qu’on se le dise, le départ prématuré du régime Bleu de Rajaonarimampianina retrouve l’une de ses origines dans l’inobservance par les dirigeants politiques de ces énormités répétées d’Ambohijatovo, rue Rainandriamampandry, entendre siège social de la JIRAMA. Evidemment, le peuple souverain infligea une sévère sanction à l’encontre de Rajao, le premier responsable, de par ses manquements répétés aux engagements pris solennellement devant la Nation. En tout cas, c’est une première dans les annales des élections présidentielles en Afrique de devoir abandonner, avec humiliation et par la très petite porte, le pouvoir au bout d’un seul mandat !
Entièrement conscient du péril qui guette et évitant de subir la même « correction », Rajoelina Andry anticipe et prend la bête par les cornes. « Zéro coupure », les usagers ont patiemment attendu ce moment depuis belle lurette. Il n’est pas sans savoir que la JIRAMA, cette bête indomptable, est capable d’abattre tout toréador maladroit qui s’aventurera à le terrasser.
Les pauvres concitoyens impuissants attendent de pied ferme de quoi demain sera fait. Ira-t-on revivre la dérive sans fin de la JIRAMA. Les dirigeants de la Société seront-ils enfin en mesure de relever le défi ?
Ndrianaivo