Publié dans Editorial

Audimat !

Publié le jeudi, 22 avril 2021

Une intervention nationale de Rajoelina Andry Nirina, Président de la République, intéresse au premier plan l’ensemble de toute la population. A vrai dire, le locataire d’Iavoloha garde toujours intactes sa cote de popularité, sa crédibilité et son aura auprès des concitoyens et ce dès les premières heures de la révolution Orange, sur la Place du 13 mai en 2009 jusqu’à nos jours.

Dès l’annonce de son intervention sur les chaines nationales, la veille ou l’avant- veille de la date et l’heure prévues, tout le monde, c’est le cas de le dire, s’impatiente pour accorder un vif intérêt. Et même les détracteurs les plus réfractaires sont tout ouïe.

La Radio nationale malagasy (RNM) prise d’assaut et le petit écran (TVM) crevé, autrement l’audimat, Rajoelina excelle dans l’art d’entretenir une prestation sans faille. En sa qualité de Chef d’Etat doublé d’un homme de communication bourré de talent inouï, il transmet avec une certaine aisance de décisives informations.

On entend par « audimat » l’audience d’écoute et de vision maximale voire totale. Sans trop pousser loin jusqu’à jeter indécemment des fleurs, Rajoelina est le seul dirigeant politique pour le moment dans le pays de nature à atteindre ou à jouir de ce niveau d’intérêt audio-visuel maximal.

L’état d’urgence sanitaire met tout le pays à l’épreuve. La propagation rapide de la pandémie de coronavirus, le variant sud-africain, plonge la Nation dans un état critique. La situation se corse au fil des jours. Le nombre des nouveaux contaminés, en particulier les formes graves, croît sans relâche. Le bilan des décès maintient son macabre rythme. Alors que les capacités d’accueil des centres de soins mis à la disposition (les centres hospitaliers spécialisés et autres adaptés aux besoins comme les hôtels médicalisés) sont déjà au bord du débordement. Alarmante, désolante et affolante, l’heure est grave ! En dépit de cette dramatique situation qui virerait à l’apocalypse, il faut nécessairement que quelqu’un se tienne debout devant et prêt à en découdre sinon à diriger la bataille. Car c’est une guerre, une vraie, que nous devons tous affronter ! Du moment que le Chef soit là devant nous et en pleine possession de ses capacités morales, intellectuelles et physiques, l’espoir est toujours permis. Pour le moment, il tient bien la barre. A ne jamais oublier qu’on se trouve dans la Cité des mille, à l’échelle nationale, où le roi Andrianjaka rassure que « les mille guerriers ne mourront point d’un seul jour ».

Toutefois, il est grand temps de rappeler que Rajoelina ne peut et ne pourra pas à lui seul diriger le pays. La présence à ses côtés des collaborateurs dignes s’avère d’une importance vitale. Il n’est jamais dit nulle part que le Grand roi Andrianampoinimerina menait seul la barque. Il s’agit là d’un fondamental à prendre en considération en tout temps.

La réussite de l’engagement d’un Chef d’Etat dépend étroitement de la compétence, de la crédibilité, de l’intégrité et de la ténacité de ses proches collaborateurs à tous les niveaux qu’ils soient. C’est ici, à certains égards, que le bât blesse. A en décrypter certains faits, il existe quelques brebis galeuses dans l’équipage. Que le Chef de l’Etat puisse avoir la clairvoyance et le courage à les démasquer. Un bon entourage mène, sans faute, vers la réussite.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Challenge
    Un Malagasy préside les destinées de la Communauté de la région australe de l’Afrique. Rajoelina Andry Nirina, Chef de l’Etat malagasy, a reçu des mains d’Emmerson Dambudzo Mnangagwa, le digne successeur du charismatique et légendaire leader zimbabwéen, l’ancien président Robert Mugabe, le flambeau de la présidence tournante de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC, version anglaise). Une organisation sous régionale d’au moins 350 millions d’habitants et dont la raison d’être vise à promouvoir le développement économique ainsi que veiller à l’instauration de l’union sacrée et à la stabilité politique des 16 Etats membres. Il ne s’agit aucunement donc d’un pouvoir régalien colonial ou impérial rappelant les périodes sombres de l’histoire d’occupations étrangères en Afrique. Il est plutôt question d’une Communauté d’Etats souverains partageant une même région.

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