Publié dans Editorial

Le malheur des uns … !

Publié le dimanche, 25 avril 2021

Et la vie continue dans un long et tumultueux périple à contradiction flagrante. Le malheur et le bonheur, la peine et la joie, inséparables, partagent le même chemin. A telle enseigne que le malheur des uns fait le bonheur des autres et ce au même moment et au même endroit. Et ainsi va la vie !

 

Le pays pleure des ses dix morts (bilan du vendredi 23 avril). Analamanga, en tant qu’épicentre de la pandémie avec les cinq décès, se trouve toujours en tête du macabre peloton sans compter des victimes à domicile dont les proches se gardent d’étaler au public pour des raisons que l’on sait. Des amis de longue date, des pères et des mères de famille laissant subitement leurs enfants orphelins, des figures de proue de la culture, des sommités scientifiques, des soldats au propre comme au figuré au front de la guerre contre le coronavirus, etc. sont happés par la mort en un quart de tour. Bien que le nombre des guéris, toujours selon le bilan du week-end dernier, dépasse pour la première fois celui des contaminés, la menace demeure toujours alarmante et éprouvante. Des fois, on n’a pas eu le temps d’être triste ni de sentir la douleur du fait que la loi en vigueur, pour le cas des morts par la Covid-19,  interdit de garder chez soi la dépouille pour une veillée funèbre ou autre, il faut impérativement enterrer le jour même du décès et cela, pour certains cas, dans des fosses ... communes, « fasan’ny firaisam-po », en présence seulement d’une petite poignée de la famille. On dispose tout juste le temps matériel pour les préparatifs d’usage (paperasse administrative, confection des bières, etc.). Dur, dur, dur ! Pénible ! Des circonstances à fendre le cœur, à saper le moral et à briser le corps.

De l’autre côté, les affaires florissent ! Des gens qui entreprennent des activités, pas forcément malhonnêtes, font fortune. Ici-bas, cela arrive et arrivera toujours ! Aucun état d’âme là-dessus.

Les officines de pharmacie, constamment prises d’assaut, écoulent leurs « produits » en un temps record. Les médicaments ou les remèdes entrant dans le cadre du protocole de traitement de la Covid-19 s’arrachent comme des petits pains. Parallèlement, des affairistes malfamés et sans scrupules en profitent. Ils s’enrichissent indument de l’affolement des gens pour s’approprier certains médicaments fortement recherchés ou des bonbonnes d’oxygène ou des concentrateurs, etc. qui s’obtiennent à prix d’or. Pour leur part, les ventes de cache- bouche/nez et gels reprennent l’envol.

Le service des menuisiers et des zingueurs se voit très sollicité pour la confection des cercueils ou des bières. Sans pour autant oublier les marchands de linceul et les services de pompe funèbre qui, eux aussi, sont débordés. Et que dire de ces grossistes des PPN qui abusent de leurs concitoyens. Ce ne sont que des exemples parmi tant d’autres.

Des affaires normales, paranormales, au noir pullulent ! De toute manière, elles ont en commun un qualificatif : juteuses. Depuis la propagation de ce virus sur le territoire national, voici un an, une classe de nouveaux riches émerge du lot, une petite minorité. Tandis que les autres sont anéantis par la douleur et que d’autres englués dans la misère, ils s’enrichissent.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Soixante jours !
    Les deux semaines qui ont vu la présentation des membres du nouveau Gouvernement, sous la houlette du Premier ministre, chef du Gouvernement Herintsalama Andriamasy Rajaonarivelo, arrivent bientôt à leur fin. Onze jours se sont écoulés, il reste quarante neuf jours des soixante jours, temps imparti dicté par le président de la Refondation, colonel Michaël Randrianirina, lors de son discours d’installation dudit Gouvernement le 28 octobre 2025 au palais d’Etat d’Iavoloha. En effet, le Chef de l’Etat Randrianirina a donné, d’un ton ferme, soixante jours francs aux nouveaux membres du Gouvernement de faire leurs preuves, de quels bois ils brûlent, selon une certaine expression ! Le Président de la Refondation de la République se démarque du sentier battu en réduisant la « période de grâce » ou « d’essai » à 60 jours au lieu de 100 traditionnellement appliquée. L’origine des « Cent jours » remonte à l’Empire, phase de l’Histoire…

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