Publié dans Editorial

Net déclin

Publié le mardi, 25 mai 2021

L'ennemi recule. Le coronavirus variant sud-africain bat en retraite. Les derniers bilans attestent une nette amélioration de l'état sanitaire de la crise. En fait, le taux de positivité baisse à 16% et le nombre des décès descend en dessous de 10 tandis que le bilan de guérison augmente au fil des jours.

 

Seulement, il faudra le prendre avec pincettes ou précaution. Que les dirigeants et les administrés ne retombent pas dans le piège de ce redoutable ennemi qui dispose deux grands atouts à savoir l'invisibilité et l'ubiquité. N'importe quel Général, chef de guerre, cinq étoiles à même dix aura toujours un handicap de taille pour affronter un ennemi invisible et dont les forces de frappe peuvent mettre à terre ou écraser à tout moment. La fameuse stratégie militaire « voir sans être vu » n'y peut rien ! Et quand l'ennemi, en question, possède en lui la faculté de pouvoir se trouver partout au même moment, l'ubiquité, la bataille n'est pas de toute évidence ni de tout repos. Elle est propre à tordre le cou.

Néanmoins, quelles que soient la difficulté et la complexité du combat, le pays parvient, après tout, à prendre le dessus. Certes qu'on n'est pas encore sorti de l'auberge, il faut admettre que la situation sur terrain de la crise sanitaire s'améliore. Les sacrifices du personnel de la santé et les efforts entrepris par les tenants du régime commencent à apporter leurs fruits. Le pic ayant été franchi vers mi-avril, la Covid-19 entame la courbe descendante. Et on est en phase de gagner le pari.

Le pays attend impatiemment le top de la relance. Un défi qu'il faudra à tout prix relever. L'économie végète. Le tourisme, le secteur le plus durement touché, agonise pour ne dire s'éteint. La plupart sinon tous les acteurs du genre guides cherchent désespérément à émerger du flot. Ils tentent de se convertir, sans conviction, dans certains secteurs tels l'enseignement mais ce dernier aussi, vu le confinement qui s'éternise s'étouffe. Pour leur part, les établissements hôteliers, quelle que soit leur taille, risquent de fermer les portes et abandonnent le parcours avec le cœur lourd. Le secteur des transports, dans le même panier, subit de plein fouet la crise. Les opérateurs évoluant dans le circuit régional et national ressentent durement la fermeture des frontières d'une Région à l'autre du moins à Analamanga et Vakinankaratra vers la RN7, Analamanga et Bongolava RN1, Analamanga vers l'Ouest et le Nord RN6, Analamanga vers la RN2. Ils espèrent incessamment l'ouverture. La fermeture des frontières nationales qui pénalise le tourisme international attend impatiemment aussi son sort. Le cas des bouchers nous interpelle également. Ils comptabilisent avec amertume les pertes accumulées par les confinements partiels des week-ends successifs. Tout cela pour replacer la tourmente nationale et remet tout le monde devant la responsabilité de chacun. Les attentes qui pèsent sur nos têtes exigent de nous un signal fort.

Il faut mettre les points sur les « i ». La situation préoccupante qui prévaut dans le pays est le résultat du laisser-aller généralisé et de la léthargie de certains responsables qui n'arrivent pas à suivre le rythme voulu par le Chef de l'Etat.

Que le net déclin du virus ne nous induise pas, de nouveau, en erreur. Vigilance, prudence et discipline demeurent les maitres-mots.

Ndrianaivo

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Editorial

  • « RIZ Plus »
    Loin des tam – tam, des bling – bling, des folklores propagandistes et surtout des séances de photogéniques en vogue, malheureusement ces temps-ci, des évènements d’intérêts cruciaux pour l’avenir immédiat, à moyen terme et à long terme du peuple malagasy, se passent à travers le pays. Le projet RIZ Plus ou projet de productivité et de résilience des moyens de subsistance ruraux fait son bonhomme de chemin. Il contribue à l’objectif essentiel à savoir « Eliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable » dans le cadre de l’Objectif de développement durable (ODD) diligenté par l’ONU et s’inscrivant directement dans la Politique générale de l’Etat (PGE) autrement dit « l’autosuffisance alimentaire ».

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