Publié dans Editorial

Viêt Nam bis !

Publié le jeudi, 15 juillet 2021

Le Président démocrate américain Joe Biden signa à la Maison Blanche le jour du 4 juillet, « l'Independance Day », le décret ordonnant le départ des troupes américaines d'Afghanistan. Après trente ans de présence militaire et d'intenses combats contre les Talibans, les G.I. se sauvent.

 

Avant les G.I., les troupes soviétiques, en 1989, avaient dû aussi plier bagages sans avoir réussi à soumettre les combattants afghans, principalement les Talibans, pendant dix ans d'âpres batailles. Un retrait humiliant pour la super puissante armée soviétique.  Les G.I. prirent le relai. Au début, ils étaient parvenus à chasser les combattants afghans et remettre en place un régime reconnu par la Communauté internationale. Mais, le retrait des Talibans ne fut que stratégique. Ils ont repris le combat. Aujourd'hui, ils se trouvent aux portes de Kaboul et s'apprêtent à prendre le pouvoir. Le départ dans l'indifférence des Américains en Afghanistan, sonne le glas au pouvoir en place. Un air de déjà entendu et un scénario de déjà vu !

En Afghanistan, les armées des deux super puissances, USA et URSS, ont subi le même sort. Humiliés par les combattants afghans, autrement appelés les Talibans, Américains et Russes sortent par la petite porte.

Au Viêt Nam, en 1956 la présence des troupes expéditionnaires françaises n'était plus souhaitable selon les Vietnamiens. Ainsi, le 28 avril, la France plia bagages et les Corps expéditionnaires français en Extrême-Orient (CEFEO) furent démobilisés. Plus tard, les troupes américaines prirent le relai. Vingt ans après, en 1975, c'est le tour des G.I. de se retirer du Viêt Nam et cela par la porte de dérobée que les historiens appellent « la chute de Saigon » !

En somme, au Viêt Nam comme en Afghanistan, les grandes puissances militaires occidentales quittèrent une après l'autre. Quand Joe Biden décida le retrait des troupes américaines en Afghanistan, un tel recul sonne un air de déjà entendu et une image de déjà vu ! Du Viêt Nam bis !

Quel enseignement à tirer, du moins quelle leçon à prendre ? Les dérives impérialistes, les tentatives d'occupation colonialistes et les abus territoriaux des puissances coloniales connaitront, un jour ou l'autre, le même sort qu'au Viêt Nam ou en Afghanistan.

Aucun peuple n'admettra jamais que son territoire soit occupé de force par n'importe quelle puissance militaire ! On peut abattre une armée mais on ne pourra jamais anéantir un peuple !

Quel que soit le langage diplomatique emprunté et les astuces du verbe  employés, la France occupe ou continue d'occuper une partie du territoire de la République malagasy. Il s'agit d'une violation du principe fondamental sinon très cher à la Charte des Nations unies. D'aucuns ne pouvaient pas ignorer que le sort des Iles Eparses plombait sur la cérémonie officielle du 14 juillet d'avant-hier à la Résidence de France. Le représentant du Chef de l'Etat, le ministre malagasy des Affaires étrangères, le Dr Tehindrazanarivelo Liva Djacoba, n'était pas allé avec le dos de la cuillère pour transmettre le fond du cœur des Malagasy. Il n'hésitait pas à dire la vérité en ce sens que le litige relatif aux Iles Eparses est un « blocage majeur » dans les relations entre Madagasikara et la France.

Un jour ou l'autre, la France quittera les Iles Eparses. Le peuple malagasy ne reculera jamais ! L'initiative du député Rossy et compagnie n'est qu'un début.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Solide pilier
    Base Toliara rouvre ses portes. Par la décision du Conseil des ministres du 29 novembre 2024, la suspension du projet minier de la Base Toliara est levée. Base Toliara, une entreprise matriculée localement du groupe Base Ressources de nationalité australienne et britannique, projette de produire l’ilménite, le zircon et le rutile de Ranobe, utiles pour la production des pigments blancs pour la peinture, le papier ainsi que la céramique et la métallurgie. Elle se trouve à 50 km au nord de Toliara, dans le sud-ouest de la Grande île. En raison des tensions sociales sujettes à une connotation politique locale, le Gouvernement suspend le projet en 2019, le temps également de revoir en profondeur la réorganisation et l’éventuelle révision des clauses du contrat. Se sentant incompris par et la communauté locale et par le pouvoir en place les porteurs du Projet n’ont cessé de plaider sur le bien-fondé de Base…

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