Publié dans Editorial

Diaspora responsable

Publié le mardi, 21 septembre 2021

Patrick Rajoelina, à peine débarqué à Anosy, la passation de service sitôt effectuée, recadre la politique nationale des relations extérieures malagasy pour enfin rattraper le temps perdu dû à l’absence d’une stratégie offensive et dynamique claire et structurante. Une authentique feuille de route de la diplomatie malagasy verra le jour. Des repères et des indicateurs précis permettant d’avoir une visibilité vers le cap déterminé.

 

Environ un mois après sa nomination, le chef de la diplomatie malagasy Patrick Rajoelina définit les priorités de son département en quatre grands axes que le Chef de l’Etat et le Chef de Gouvernement ont bien voulu lui transmettre en substance.

En premier lieu, la diplomatie économique. Longtemps figée par les ancrages idéologiques de la Première et de la Deuxième République, la diplomatie malagasy peine à se débarrasser de la carcasse politique. Nos ambassadeurs et consuls étaient là pour gérer administrativement et pas plus. Désormais, il nous faut une diplomatie offensive orientée vers l’économie.

En seconde position, le rayonnement de Madagasikara. La Grande île fait partie des pays les moins connus de la planète. Or, le pays regorge de mille et une richesses naturelles, minières et culturelles emblématiques et endémiques à faire savoir ou à vendre. Un écosystème unique en son genre à découvrir !

Ensuite, et qui n’est pas des moindres, la diaspora. C’est un élément très important qui n’attend qu’à être mobilisé.

Et enfin le quatrième, la lutte contre la corruption. Sur ce point vital, le Chef de l’Etat et le Premier ministre lui ont donné des consignes claires et fermes en ce sens qu’il ne faut point transiger. C’est une bataille de longue haleine mais on doit persévérer et ne jamais perdre le cap.

Pour en revenir sur le troisième axe à savoir la diaspora, on entend pour le cas de l’espèce ici, la communauté malagasy établie officiellement sous d’autres cieux (France ou ailleurs) et titulaire de la carte consulaire en bonne et due forme. Sont exclus les clandestins et les fuyards ! La diaspora constitue un capital humain inestimable et une ressource d’aide matérielle (financière) non négligeable. En Afrique subsaharienne, la diaspora établie en Europe notamment en France, en Belgique et en Angleterre assure un flux important de devises vers leur pays d’origine.  

Pour le cas de Madagasikara, les régimes successifs précédents ont ignoré ou même snobé les potentialités des membres de la diaspora malagasy ayant choisi résidence en France ou en Europe et ailleurs dont les Etats-Unis et le Canada. Les Malagasy d’andafy gardent intact l’amour et l’affection profonde qu’ils éprouvent pour leur patrie. A chaque jour que le Bon Dieu leur offre, ils pensent sans faute à leurs parents et par extension à leur pays d’origine. Ils ne demandent qu’à rendre service à leur chère Grande île. Bémol, les tenants du pouvoir semblent sous-estimer les potentialités de la diaspora.  Le régime Orange va combler le retard et le placera sur orbite à travers une diplomatie offensive et dynamique.

Apparemment, la feuille de route du nouveau chef de la diplomatie va donner un coup de pouce à ce département stratégique. Le discours, le premier du genre, que prononcera le Chef de l’Etat Rajoelina ce jour à la tribune des Nations unies fera date dans l’histoire et ce au nom d’une diplomatie innovante.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Problématique nationale ?
    La Grande île manque d’eau ! Contradictoire ! L’eau, cet élément le plus précieux parmi les quatre essentiels pour la vie, à savoir la terre, l’air, le soleil et évidemment l’eau, semblerait nous faire défaut en ces temps-ci ? Pour en devenir une problématique nationale. Le conditionnel est de rigueur. Quelque part, on doute sur la pertinence de la chose. On confond, semble-t-il, la situation naturelle du pays avec les dysfonctionnements de la compagnie nationale JIRAMA et du département de l’eau sur la gestion de cet élément indispensable à la vie. En fait, ce n’est pas l’eau qui manque, c’est la gestion rationnelle qui fait défaut. On n’est pas dans les pays du Golfe où l’océan du sable domine l’environnement ou en plein désert du Sahara où l’eau n’existe pas. Certes, il y a le grand Sud où les pluies se font rares, mais de là à dire que l’eau…

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