Publié dans Editorial

Projets délirants ?

Publié le vendredi, 24 septembre 2021

Fous ! Chimériques ! Utopiques ! Tels sont  les termes signifiant comment les sceptiques voient les projets présidentiels. Des projets pharaoniques, impossibles disent les uns. Fruits de la rêverie d’un jeune visionnaire ironisent les autres. En effet, étant vu les capacités matérielles limitées de la Grande île, compte tenu des ravages de la pandémie et considérant les besoins nécessaires pour la relance économique, les concrétisations de grands projets dans un contexte pareil relèvent de la délire, un pari inaccessible ! Contre toute appréhension et en dépit des doutes, lesdits projets prennent forme l’un après l’autre. Du moins en phase d’être pour certains cas.
Projet « Tanamasoandro » à Antananarivo et environs. Quand le roi Andrianjaka (1610-1630) investit la colline d’Analamanga en 1610 et fonda la « Cité des Mille » (guerriers) en chassant les Vazimba, la plaine d’en-bas (Plaine d’Antananarivo) n’était qu’un espace désert. Il a fallu le transformer en zone de culture, de riz entre autres, pour nourrir les occupants de la colline. A l’arrivée des « vazaha » au début du siècle dernier, ils ont établi un plan directeur afin d’urbaniser sinon moderniser Antananarivo. La ville a été conçue pour abriter 350.000 âmes tout au plus. En 1960, la population a plus que quadruplé. Soixante ans après (2020), elle avoisine les trois millions. Ainsi, la Capitale est invivable dans tous les sens. Il fallait obligatoirement et prioritairement désengorger. Le projet titanesque Tanamasoandro s’inscrit dans l’initiative d’éclatement afin d’ « aérer » la Ville des Mille. Imerintsiatosika a été choisi pour ériger le projet et les travaux de chantier démarrent déjà.
Projet « Miami » dans le Grand Port. L’autre projet délirant mais utile pour démultiplier l’attractivité touristique de la ville de Toamasina. La capitale du Betsimisaraka s’ouvre sur l’océan Indien, elle attirera les touristes nationaux et internationaux, ce qui par la suite va booster l’économie et améliorera les conditions de vie des Betsimisaraka. Les travaux ont aussi déjà démarré.
Les grandes infrastructures « manarapenitra » scolaires, sanitaires, sportives et les voies de communication ne sont pas en reste. Hôpitaux de référence, stades respectant les normes requises (FIFA), écoles « manarapenitra »,  routes nationales et provinciales réhabilitées suivant les critères exigés. En somme, le pays se dote des moyens infrastructurelles aux normes. Une exigence absolue pour activer le redressement.
Téléphériques. Les efforts de désengorgement de la Capitale continuent et prennent une allure sérieuse et révolutionnaire. Annoncés par le Chef de l’Etat Rajoelina en fin d’année 2020, les travaux d’installation des téléphériques débuteront incessamment. Ils vont grandement révolutionner voire améliorer la mobilité et le paysage à Antananarivo et seront opérationnels en 2023 bien avant la tenue des Jeux des Iles. Deux lignes entreront en fonction. La « ligne jaune » reliant successivement Anosy, Andohalo, Ambanidia et Ankatso. La « ligne orange » reliant Anosy, Ambohijatovo, Analakely, Soarano, Antanimena, Ankorondrano, Ivandry et Ambatobe. L’accord de financement, à hauteur de 151 millions d’euros, a été signé à Paris entre Frank Riester, ministre délégué français de l’Europe et des Affaires étrangères et Rindra Hasimbelo, ministre malagasy des Finances et du Budget.
Les douteux et les sceptiques de la transformation en actes de ces grands projets présidentiels ont  intérêt à bien se tenir. Loin d’être des projets irréalistes et irréalisables même délirants, ils prendront corps au moment voulu.
Ndrianaivo
 

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Editorial

  • De la honte et du gâchis
    La messe est dite ! Tel un couperet, le verdict irrévocable et définitif est tombé. Les autorités suprêmes du football africain, la CAF, confirment la sentence : le Stade Barea n’est pas homologué. Le vin est tiré, il faut le boire ! Les Barea joueront ailleurs. La Fédération malagasy du football (FMF) doit choisir et soumettre incessamment aux instances continentales les stades où l’équipe nationale jouera ses prochains matchs.De la honte ! Du coup, le sentiment de souveraineté et de fierté autour du grand Stade Barea s’écroule comme un château de sable. Quelle a été la fierté de tous les Malagasy notamment les amoureux du ballon rond quand le pays s’est offert de ce « bijoux » sinon de ce « trésor ». Les épris du sport-roi de l’océan Indien à même du continent africain enviaient certainement le privilège des malagasy. Nos amis les Comoriens, les Seychellois, les Mauriciens et…

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