Publié dans Editorial

Objectif 2023 

Publié le jeudi, 07 octobre 2021

A vingt-quatre mois et quelques de la fin du mandat de l’actuel homme fort du pays, la classe politique s’apprête déjà aux étirements, préludes aux vrais entrainements. Les uns montrent les biceps. D’autres gonflent la poitrine et affichent la détermination. Ainsi, le camp du pouvoir autant que celui de l’Opposition se mobilisent. En 2023, le pays se trouvera sur la croisée des chemins. Les formations politiques, ayant l’ambition du pouvoir, se préparent activement.

 

Le mandat de cinq ans de l’actuel régime prendra fin en 2023. Le Président Rajoelina, le locataire d’Iavoloha, dispose encore de 24 mois et des miettes au compteur pour finir en beauté son premier quinquennat. Toutes les cartes sont entre ses mains, de façon à ce qu’il parachève ce qu’il a commencé. Le chemin qui reste à parcourir ne sera pas certainement de tout repos. Il va falloir que le chef déploie son génie de leader et fouette l’équipe de manière à ce que tout le monde marche au pas. En fait, Rajoelina a intérêt à rythmer la cadence pour atteindre à temps l’objectif fixé. L’échéance de 2023 promet d’être rude. La plate-forme qui l’a soutenu en 2018, l’Isika rehetra miaraka amin’i Rajoelina (IRD), doit être capable d’afficher une unité sans faille. La moindre fissure donnera une occasion aux adversaires voire aux détracteurs de s’engouffrer dans la brèche et tout mettre en éclat. Les inepties de certains hauts responsables constatées ici et là n’ont plus droit de cité. Les problèmes urgents et complexes subis et vécus par la population nécessitent des solutions aussi urgentes et durables. Les exemples que montrent le couple présidentiel et le Chef du Gouvernement doivent inspirer tous les ministres et leurs proches collaborateurs, tous les hauts dirigeants de Région et tous les responsables élus et nommés du pays. Faudrait-il le remarquer que le défi est de taille et l’enjeu compliqué. Le pays souffre de tous les maux et attend impatiemment les voies et les moyens pour en sortir de la part des décideurs à tous les niveaux. Il n’est jamais trop tôt ou trop tard pour bien faire. Mais, il ne faut jamais non plus perdre de vue le calvaire vécu par les concitoyens.

Du camp d’en face, les opposants et détracteurs confondus, amateurs en politique ou des aventuriers-candidats de circonstance, s’alignent sur le starting-block. Bien qu’il reste encore 24 mois et plus à parcourir, ils s’échauffent et font des démonstrations de force qui, tout compte fait, ne sont au final que des « démonstrations de … farce ». Les ténors du RMDM dont essentiellement des membres irréductibles du TIM quadrillent le pays. Les résultats escomptés se trouvent loin du compte. A Antsirabe, l’ancien fief de Ravalomanana Marc, l’assistance fut clairsemée. Idem à Morondava ! Le public boude les meetings des supposés membres de l’Opposition. Personne n’est dupe, les Malagasy savent à qui ils ont affaire. Aucun programme crédible à proposer, on ne peut pas leurrer à jamais le peuple.

A souligner qu’il existe certaines personnalités, ayant réussi un parcours ailleurs parfois à l’échelle continentale, fourrent leur nez dans la politique. Adoubées par des amateurs, elles aussi, elles croient savoir faire dans ce terrain glissant et miné qu’est la politique.

Tout le monde ne se dit pas candidat mais tout le monde se prépare dans l’objectif de 2023.

Ndrianaivo

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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