Publié dans Editorial

Mobilisation et mobilisation !

Publié le mercredi, 10 novembre 2021

Au fur et à mesure que l'échéance de 2023 approche, le microcosme politique s'agite. Si les uns affûtent leurs armes, d'autres rameutent les ouailles. On se mobilise dans tous les sens ! Seulement, il y a mobilisation et mobilisation. Des mobilisations à vocation différente voire diamétralement opposée.

 

Dans l'espace de l'Opposition, on bouge et ce depuis belle lurette ! Pour le camp de Bel-Air, depuis 2020 dès la moindre éclaircie de la pandémie, se mobilise à travers le pays. Des éléments radicalisés du TIM, de l'ancien Président Ravalomanana Marc, sillonnent monts et vallées pour, dit-on, revitaliser la base. Souvent face à une audience clairsemée, ils tentent de faire du bruit en déversant des critiques aveugles contre le régime Orange. Les cadors du RMDM font de même. Ils s'efforcent de sensibiliser les sympathisants sur terrain et lancent des tirs croisés contre les tenants du pouvoir. L'objectif étant de préparer les esprits à d'éventuelles opportunités.

Le camp d'Andraharo tente aussi quoique un peu tardive d'haranguer, à distance, les membres du parti Bleu, du moins ce qui en reste. L'ancien Président Rajaonarimampianina saisit l'occasion de son 63ème  anniversaire pour « réveiller » l'ardeur des sympathisants. Rajao n'est pas sur le dos de la cuillère pour annoncer la participation du parti HVM aux échéances de 2023.

En face, dans le camp du pouvoir, on ne se laisse pas impressionner. On resserre les rangs et cela pour mettre en ordre de marche sinon de bataille tous les éléments actifs du régime. On descend sur terrain. On retrousse les manches ! Des consignes et des instructions venant de l'état-major de l'IRD sont transmises à la base. Le chef du Gouvernement, en sa qualité de chef de l'Administration, assisté de certains ministres met les points sur les « i » sur la responsabilité de chacun dans l'exercice de ses fonctions. Ils entendent bousculer les brebis galeuses qui, au final, risquent de ternir l'image du régime.

Un troisième cas de mobilisation fait son entrée dans l'arène. Une troisième voie qui se veut être « autre », ni dans le camp de l'opposition ni dans le camp du pouvoir. Elle se démarque de la démarche classique. En effet, certains acteurs parfois des « novices » dans les arcanes politiques tentent activement de fédérer autour d'eux certaines personnalités du monde politique, intellectuel et même des groupes d'intérêt divers. Selon des analystes, ils travaillent sous cape, à la manière des fourmis. Cette troisième option secoue la configuration politique locale. Et tout le monde, surtout du côté du pouvoir, doit s'en méfier sérieusement. Une surprise, bonne ou mauvaise c'est selon, viendrait de ce côté-là !

On se mobilise dans tous les sens. Mais, il y a mobilisation et mobilisation !

Du côté de l'Opposition, on se mobilise pour, en fait, créer des troubles, pour déstabiliser du moins pour ébranler le pouvoir en place. On n'est pas sûr de gagner la prochaine échéance, on choisit la voie du forcing.

En face, ceux déténant le régime se mobilisent pour remettre la pendule à l'heure dans l'objectif de pouvoir aller vite afin de concrétiser les engagements du « Velirano » dans le temps imparti.

En dehors du schéma classique, opposition-pouvoir, il ne faut pas sous-estimer la présence d'une troisième voie qui se mobilise activement aussi.   

Ndrianaivo

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  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

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