La pluie boude ! La canicule étouffe ! Les bestioles pullulent ! Les caprices de la nature tordent le cou aux êtres vivants. Les hommes, le règne animal et végétal souffrent. Bref, le calvaire pour tous ! En ville et dans la campagne, la vie est … invivable ! A cela s’ajoute l’ineptie de la JIRAMA. Les coupures et les délestages intempestifs dérèglent le quotidien ! Le jour, l’eau du robinet se fait prier. La nuit, tout le monde en sommeil, elle déborde ! L’électricité vous lâche à n’importe quand. Sans conter ni compter les dégâts matériels qui en découlent ayant surtout pour cibles les appareils ménagers et électroniques. Et la « cerise sur le gâteau », la pauvreté, l’insécurité et la Covid-19 qui revient au galop ! Et voilà le triste tableau qui dépeint notre vie quotidienne, une vie invivable.
La dégradation de la vie résulte de la détérioration de l’environnement. Laquelle détérioration est la conséquence directe du réchauffement climatique qui provient de l’émission abusive du gaz carbonique à effet de serre. Tout un processus macabre dont le principal auteur est l’homme lui-même, la première victime. C’est l’œuvre déplorable et irresponsable de la victime elle-même.
L’essor effréné ou fou de l’industrie usant comme source d’énergie le fossile dérègle l’atmosphère qui indéniablement perturbe le cycle naturel du climat. Les précipitations se raréfient et donc la sécheresse augmente en surface. En d’autres termes, le climat se réchauffe et diminue la pluviométrie. Et drame sur drame, on assiste à la recrudescence des incendies. Des incendies aveugles qui risquent de tout anéantir à même le patrimoine.
Madagasikara, compris dans la zone de prédilection du réchauffement climatique, peine à se tenir. Nous sommes normalement en plein commencement de la période des pluies. D’habitude, les premières averses tombent en début d’octobre et les grosses gouttes un mois après. Nous sommes là en fin de la seconde quinzaine de novembre mais pas encore la moindre flotte.
Le contexte climatique critique qui sévit en ces temps chez nous doit nous interpeller sérieusement voire profondément. Quand on est obligé à recourir aux pluies artificielles, il y a péril en la demeure ! Chaque citoyen a intérêt à prendre en considération du drame qui prévaut présentement dans le pays. Pour le cas de la Grande île, il y va de l’avenir à court terme, à moyen terme et à long terme du pays la prise de conscience de la bonne et responsable gestion de notre espace vert et cela si l’on veut sauvegarder notre environnement climatique.
Les feux de brousse, sans précédent, qui détruisent notre forêt doivent être impérativement maitrisés. Les dirigeants en charge du département de l’environnement se doivent obligatoirement de rameuter, de mobiliser l’opinion nationale sur le péril qui nous guette et sur l’extrême urgence de prendre des mesures drastiques pour sauver le pays. L’atmosphère suffocante sous une canicule étouffante rend la condition d’existence invivable.
Lors de la COP26 à Glasgow, le Chef de l’Etat malagasy Rajoelina Andry Nirina plaide dans un appel de détresse adressé à l’opinion internationale en particulier les grands pays industrialisés à faire le nécessaire pour assister les pays pauvres, premières victimes des émissions à effet de serre, afin que ces derniers puissent affronter au mieux le réchauffement climatique.
L’air est irrespirable, l’atmosphère invivable. Au secours !
Ndrianaivo