Publié dans Editorial

Vulgaire surenchère

Publié le mardi, 28 décembre 2021

Ces pêcheurs en eau trouble, ils sont à plaindre ! En cette période confuse où douleur et joie se mêlent, les acteurs du « Groupe Panorama », du moins ce qui en reste, trouvent toujours l’occasion de jeter leur filet dans la mare et croire tout bêtement qu’ils remonteront en surface de grosses prises, des tilapias sinon des « trondro gasy » à gogo ! Quelle illusion infantile !

Roland Ratsiraka et consorts du « Groupe Panorama » sèment la pagaille. Ils se lancent dans une aventure sans lendemain. Une vulgaire surenchère qui ne rime à rien. En tandem avec Ravalo, le leader contesté du RMDM, la bande à Roland pose des conditions pour le bon déroulement, disent-ils, du scrutin présidentiel de 2023. Des conditionnalités qui « conditionnent » leur participation à cette cruciale échéance. Un marché de dupes que Roland Ratsiraka et son ennemi d’hier et allié d’aujourd’hui Ravalomanana Marc en ont réellement le secret.

Flairant l’odeur de la déconfiture à l’élection de 2023, ledit groupe en jonction avec le RMDM cherchent déjà une porte de sortie « honorable » avant même que la date du scrutin arrive. Incapable de ratisser large auprès d’une population désabusée par leurs antécédents peu louables, ils optent pour une vulgaire surenchère politique. Et pour une démonstration de … farce, ils étaient allés voir les membres de la CENI, non pour leur rendre une visite de courtoisie, mais plutôt pour faire pression morale à ces nouveaux locataires d’Alarobia qu’ils jugent sans expérience et surtout incompétents. Ratsiraka Roland et consorts déplorent l’absence d’administrateurs civils dans la nouvelle équipe de la Commission électorale. Des administrateurs qui, selon eux, sont les seuls capables de maitriser l’arcane des élections. Ils croient dur comme fer que les magistrats dont l’effectif s’impose à la CENI ne savent pas le  b.a. - ba des traitements en aval des dossiers des élections. Et enfin, ils se désolent qu’aucun représentant des partis politiques ne figure dans cette nouvelle mouture d’Alarobia. Bref, rien que des gestes de bouderie indignes des hommes politiques matures voire d’hommes d’Etat.

Drame qui vire au pire pour cet homme politique, Roland Ratsiraka, il a un parcours politique aussi bizarre que défaitiste. Quand quelqu’un se donne l’impression, en public, de se réconcilier avec son ennemi de toujours et divorce publiquement avec celui qui l’a libéré, gageons qu’il y ait quelque chose qui cloche quelque part en lui. Il semble qu’il existe un mécanisme qui ne fonctionne pas bien derrière la tête. Rien de plus normal s’il  n’engrange que des échecs tout le long de sa trajectoire. En fait, une carrière politique truffée de …  ratages. Plusieurs fois candidat aux élections présidentielles, Roland Ratsiraka échoue plusieurs fois pour ne pas dire à tous les coups. Les seules occasions où ce spécialiste ou professionnel de la pêche en eau trouble gagne se limitent dans « sa » circonscription à savoir Toamasina-Ville. Maire ou député ! Mais c’est un espace géopolitique trop « exigu » pour cet homme qui voit trop grand mais malheureusement  pas si loin ! Le monsieur ne voit que le bout de son nez.

Les fêtes de la Nativité, porteuses d’espoir, s’effacent. On espère que le Nouvel An qui pointe à l’horizon apporte un nouveau souffle pour chacun !

Ndrianaivo

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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