Publié dans Editorial

Indifférence citoyenne !

Publié le lundi, 21 février 2022

La population (en âge de voter) boude la révision de la liste électorale. Visiblement, on constate une indifférence flagrante. Les Malagasy, normalement et légalement concernés, « se font tirer les oreilles », lit-on quelque part. Selon le chronogramme établi, la période d’inscription, d’addition et de retranchement dans le cadre de la révision de liste électorale auprès des Fokontany a pris fin le 15 février 2022. L’empressement n’y était pas. Il frise même l’indifférence citoyenne !
Annuellement, on procède à la révision de la liste électorale entre le 1er décembre et le 15 mai de l’année suivante et cela en vertu de la Loi organique sur le régime général des élections qui stipule ainsi « les listes électorales des Fokontany et le registre électoral national sont révisés annuellement ». Le Texte prévoit aussi que « les demandes d’inscription, d’addition et de retranchement d’électeurs pour changement de résidence ou pour décès, etc., sont déposées au bureau du Fokontany du 1er décembre au 15 février de l’année suivante… ». Et du 15 février au 15 mai, ce sera réservé à la période de vérification, réclamation et correction. Une obligation de service qui revient de droit à la CENI en collaboration directe avec les démembrements de ladite Commission à travers l’île et en tandem avec les Fokontany. Une condition sine qua non pour que les scrutins à venir réussissent notamment celui du 2023. Toujours est-il que l’on est en face d’un désintéressement généralisé des concitoyens du moins pour la Ville des Mille. Mais on ose croire que le phénomène se rencontre ailleurs.Et cela pour des raisons diverses.
Depuis mi-décembre jusqu’à ce jour (21 février), le pays se trouve en permanence en état d’alerte pour diverses raisonsentre autres, l’incendie de la centrale d’Andekaleka (le 20 décembre) et les répercussions dramatiques qu’il engendre et les conditions climatiques mouvementées successives et délétères. D’une panique à l’autre, les gens n’ont pas la tête avec. Pour ainsi que se déplacer au bureau du Fokontany pour vérifier la liste électorale s’avère le dernier des soucis.
Le processus électoral fait partie, qu’on le veuille ou non, de la chose politique à laquelle l’opinion se désintéresse de plus en plus. Elle ne fait pas le poids vis-à-vis d’autres « priorités » à savoir trouver de quoi à mettre sous la dent, l’inflation qui étrangle les ménages et le problème d’insécurité qui préoccupe au fil des jours. D’autant plus que 2023 est encore plus loin, on s’intéresse pour le moment aux sujets plus urgents. On verra plus tard !
La communication entre la CENI et la population passe mal. Il semble que les nouveaux maîtres d’Alarobia manquent d’astuces plus convaincantes de manière à « obliger » les citoyens à se résoudre sinon à se plier pour s’acquitter de leur devoir.
En ce qui concerne Antananarivo, plus particulièrement, l’ambiance politique ne contribue guère à encourager les concitoyens à un autre devoir civique. L’atmosphère de suspicion touchant le domaine des élections qu’entretiennent subtilement les éléments subversifs de l’Opposition a des impacts non négligeables auprès de l’opinion. En outre, on pousse les concitoyens à se méfier des instances en charge des élections telles la CENI et la HCC.
Ceci étant, il appartient aux responsables étatiques directs et indirects de parvenir à renverser la vapeur.
Ndrianaivo


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Editorial

  • D’éternels médecins après… !
    On était, on est et on restera d’éternels médecins après la mort ! Et la honte ni le ridicule ne tue pas. La capacité d’anticipation et la compétence à prévenir nous échappent honteusement. On est là ! Et le pays paie les prix au plus fort pour en devenir l’un des plus pauvres du monde. Et le drame, personne n’est responsable. Ce sont toujours les autres qui portent le chapeau. Quel dommage !Depuis toujours, les ressources naturelles endémiques du pays font l’objet de braquage à ciel ouvert, de trafics illicites imparables et de commerce au noir sans que nos supposés meilleurs responsables du pays, nos supposés grands stratèges, des généraux et autres, de l’Armée, de la Gendarmerie et de la Police nationale ne parviennent pas à stopper ou tout au moins contrôler le crime. Et le sang coule ! Une hémorragie sans arrêt ! Exsangue, Madagasikara n’est que l’ombre de…

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