Publié dans Editorial

Mais pourquoi ?

Publié le lundi, 28 février 2022

De passage à Madagasikara, l'économiste en chef de la Banque mondiale (BM), zone Afrique, Albert Zeufack, a bien voulu livrer ses analyses sur la situation de l'économie nationale. Cet expert de l'économie auprès de la BM pour la région Afrique faisant partie de la délégation de la Banque mondiale qui séjourne au pays actuellement a accepté de répondre aux questions de certains citoyens sous l'impulsion de la FIVMPAMA, dirigée par Rivo Rakotondrasanjy, président, et ce dans le cadre d'un débat ponctuel « Débattons de la relance économique ».  En effet, Albert Zeufack a fait l'état des lieux de l'économie malagasy ainsi que les stratégies qui s'imposent pour la relance.

Ainsi, à l'initiative de FIVMPAMA et du groupe Think Tank Sangany, Albert Zeufack débarque au pays, suivi de tout un staff dont la mission consiste à « voir de près » la situation économique et sociale de Madagasikara par le biais d'une table ronde avec les opérateurs et simples citoyens s'intéressant au débat lié à la relance du pays. Le président de FIVMPAMA, jouant le rôle de modérateur du débat, pose une pertinente question à l'endroit de l'économiste en chef « quelles sont les raisons d'être de Bretton Woods à Madagasikara qui, depuis des années, injecte des millions de dollars et que la situation économique se dégrade d'année en année ? ». Bref, aucune amélioration n'a été constatée !

En guise de réponse, Albert Zeufack brosse un tableau général, sans fard ni détour, de l'économie du pays. En préambule, Zeufack répond directement à la question de Rakotondrasanjy d'une manière très classique sinon selon la vérité de La Palice comme quoi « le développement est un processus long. Cela prend du temps », fin de citation. Mais pour aller au fond de la chose, l'économiste en chef va droit au but en disant que la croissance économique de Madagasikara n'a pas évolué par rapport aux autres pays d'Afrique. En effet, selon lui « Madagasikara enregistre un très faible taux de croissance de seulement 2 % en 2019, alors que le taux d'accroissement de la population est de 3 % par an en moyenne. Et le PIB actuel est inférieur à celui de l'année 1970. Par contre, le Rwanda, le Sénégal, l'Ethiopie et la Côte d'Ivoire connaissent une croissance malgré la Covid, atteignant 6 % et même plus ». A Madagasikara, la pauvreté, la pandémie aggravant, gagne de plus en plus de terrain. « Le problème est sérieux », déplore-t-il.

A la réponse : quelle solution propose-t-il pour remédier à la situation constamment critique, Albert Zeufack requiert « un consensus de croissance économique entre tous les acteurs du pays ». Et lui d'ajouter que « le développement s'organise de façon endogène ».

A nous tous de se demander « pourquoi cet enlisement du pays dans la pauvreté ? » Un pan sérieux de la réponse se démarque. Le pays ne parvient pas à se redresser à cause de l'absence criarde d'un consensus national afin de pouvoir démarrer ensemble la relance. On se désole de la cacophonie chronique qui prévaut dans le pays. Les deux camps, du pouvoir et de l'Opposition, s'entredéchirent pour des sujets parfois futiles. Le pays vit en permanence un état de trouble psycho-politique. Les tenants du régime n'arrivent pas à gérer dans la sérénité les affaires nationales

Ndrianaivo

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Editorial

  • Nécessité impérieuse
    L’Assemblée nationale vote la Loi de finances 2026. Après moult débats souvent houleux assortis de 24 amendements, les députés ont finalement adopté le Projet de la LFI – 2026 dans la journée du mardi 25 novembre 2025. C’est la première fois dans les annales des travées de l’Hémicycle de Tsimbazaza que de vifs débats agitaient les réunions en commission, en séance plénière des représentants du peuple. L’adoption du Projet de la LFI 2026 suscitait des intérêts particuliers des parlementaires. Le ministre de l’Economie et des Finances, le grand argentier de la République, Dr Herinjatovo Ramiarison, devait signaler une note positive et encourageante face à ce regain d’intérêt et d’attention que nos élus éprouvent à l’endroit des Finances de l’Etat, le « nerf de la guerre ». Pour la première fois dans l’histoire des législatures du pays que les députés ont bien voulu prendre conscience des responsabilités qui pèsent sur leurs…

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