Publié dans Editorial

Nœud gordien !

Publié le lundi, 14 mars 2022

Accouchement difficile ! Travail compliqué ! Gymnastique de grand écart risqué ! Le remaniement tant attendu devrait avoir lieu dans les prochaines heures. Des supputations vont bon train. Ce qui semble vrai c'est que les deux têtes de l'Exécutif, les seuls habilités à décider, se trouvent dans une situation difficile, compliquée et risquée. Tout porte à croire que l'opération s'avère des plus hasardeux.

Lors du Conseil des ministres du mercredi 9 mars, le Président Rajoelina prend au dépourvu les membres du Gouvernement présents en leur annonçant qu'il allait mettre fin aux fonctions des ministres et ce après avoir effectué une évaluation. Le Président de la République et le Premier ministre se chargeront de l'organisation et l'opération des tests. D'ailleurs, selon la loi fondamentale, ils sont les seuls ayant droit à pouvoir le faire.

Et maintenant, on attend ! Des observateurs affûtés supposent avec fermeté que ce « retard » relève du fait d'une sourde manœuvre en provenance des groupes d'intérêt et de pression divers. Le vieux démon du tribalisme et du régionalisme, toujours en activité, pèse de tout son poids pour influencer les décideurs. Le Chef de l'Etat et le Premier ministre, les deux personnages-clé dans la mise en place du nouveau Gouvernement, éprouvent la plus grande difficulté afin de délier le nœud gordien. D'une part, les anciens se sentant menacés d'être écartés, envoient des signaux par réseaux sociaux interposés que les chefs de l'Exécutif ont intérêt à les maintenir. Ils usent de tous les moyens pour garder leur fauteuil. De l'autre, les nouveaux prétendants saisissent de toutes les occasions pour influencer les deux maîtres de la situation de manière à ce qu'on s'intéresse à leurs cas. Ainsi, manœuvre de dissuasion et tentative de pression retardent lourdement le bouclage de la nouvelle liste.

D'autres facteurs entrent en jeu également. Le locataire d'Iavoloha et celui de Mahazoarivo doivent user de leurs talents afin de détecter l'homme ou la femme qu'il faut à la place qu'il faut pour mener à terme la mission du régime Orange.  Impérativement, il faudra nommer des personnalités dignes de la haute fonction  de l'Etat. En outre, les exigences de la concrétisation du « Velirano » ne transigent point. En effet, les nouveaux et heureux élus doivent être forcément animés de la conviction sur la pertinence et l'efficacité des XIII points du « Velirano » dans le processus de la bataille pour le développement du pays.

Enfin, compte tenu de la délicatesse et de la complexité des défis à relever et des enjeux à surmonter, les deux chefs de l'Exécutif n'ont pas droit à l'erreur. Il faut déjouer à tout moment les pièges  tendus par les détracteurs et les ennemis de la Nation. Les erreurs du passé sont à bannir.

Ndrianaivo

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Editorial

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    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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