Publié dans Editorial

Toujours au beau fixe

Publié le lundi, 21 mars 2022

Qui dit que la relation entre Madagasikara et la Banque mondiale (BM) se détériore ! Des esprits mal barrés osent crier sur le toit que le torchon brûle entre l’Institution de Bretton Woods, la BM, et la Grande île. En cause, avançait-on, la mauvaise gestion des aides et prêts autour de la crise sanitaire. Négatif !
Le Conseil d’administration, l’instance suprême de décision, du Fonds monétaire international (FMI) achève la première revue de l’accord au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) au profit de Madagasikara et approuve le décaissement de 67,5 millions de dollars.
La décision traduit en termes réels la confiance intacte de Bretton Woods à l’endroit des autorités malagasy dans la gestion des appuis et aides que la BM accorde à l’Etat malagasy. Il faut noter que l’accord de financement de ce genre suivi tacitement d’un autre accord à savoir le décaissement, le tout décidé par le Conseil d’administration, ne s’obtient pas facilement. Il existe un long processus imposé par le FMI. Le pays postulant des financements (aides et prêts ou autres) doit présenter un dossier solide et bien ficelé. Le FMI envoie sur place des émissaires composés d’experts pour étudier les tenants et aboutissants de la demande en question. Ils vérifient le bien-fondé de la démarche du pays demandeur. En même temps, ils contrôlent la gestion des financements accordés auparavant. Ils veillent au grain de toutes les procédures de dépenses. Rien n’est laissé au hasard. Tout doit être justifié et des pièces à l’appui ! Ce n’est qu’après cette longue et tatillonne procédure que le CA, tous les rapports en main, veuille étudier le cas.
Le Conseil d’administration du FMI a achevé donc de passer en revue du Document cadre sinon le Programme économique de Madagasikara et appréciant le bien-fondé de la chose qu’il approuve le décaissement de la FEC. Une « autorisation » pour les autorités locales de pouvoir décaisser immédiatement 48,88 millions de DTS soit l’équivalent de 67,5 millions de dollars.
De par ce geste de cette Institution, ayant pour siège à Washington, d’importance capitale pour la Grande île, le pays pourra stimuler la croissance et réduire la pauvreté. Il faut dire les choses telles qu’elles sont que cet accord vient à point nommé pour Madagasikara et qu’il s’agit d’un coup de chapeau attribué à l’équipe de Rindra Hasimbelo Rabarininarison, ministre des Finances et du Budget. Soit dit en passant que les deux têtes de l’Exécutif ont dû le prendre en considération dans la décision de reconduire ou non le grand Argentier à son poste. Ceci explique cela ! A signaler que l’accord du FMI signifie le sésame à d’autres financements.
De toutes les manières, le FMI reconnait les efforts entrepris par les dirigeants en place. Des efforts de redressement du pays et de relance de l’économie nationale surtout en cette période de post ceci et de post cela. La pandémie de Covid-19 et les intempéries climatiques ont laissé des traces indélébiles, difficiles à effacer. D’autant que d’après les experts du climat, la Grande île n’est pas encore sortie de l’auberge. D’autres perturbations climatiques menacent encore le pays.
Dire que l’Institution de Bretton Woods est en froid avec Madagasikara revêt tout de même d’une affirmation gratuite. Tout reste au beau fixe !

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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