Dès le début et sans ambages, les dirigeants en place écartent d’un revers de la main toute velléité d’organiser une quelconque conférence ou consultation nationale pour, dit-on, débattre ou discuter ensemble des problèmes risquant, selon les cadors de l’autre camp, de compromettre la paix civile sinon l’unité nationale. Le Chef de l’Etat Rajoelina l’a bien signifié à chaque fois que l’occasion se présente, entre autre devant les PTF, les membres influents de la communauté internationale, que Madagasikara n’a plus besoin de conférence nationale ou autre chose comme convention nationale. Le peuple a fait librement son choix en 2018, inutile de répartir pour la énième fois à zéro. Le porte-parole du Gouvernement, la ministre de la communication Lalatiana Rakotondrazafy Andriantongarivo à toutes les occasions offertes martèlent le même refrain. Des sujets ou des thèmes qui ne cadrent plus avec les priorités et urgences du pays. Des actes périmés ! Toutes les sensibilités politiques membres de l’IRD encore plus de l’ARMADA soutenant l’actuel numéro un du pays rejettent en bloc l’initiative vouée à l’échec de l’Opposition évoluant au sein du « Rodoben’ny mpanohitra ho amin’ny demokrasia et Madagasikara » (RMDM). Une conférence nationale pour débattre des sujets politiques n’est plus d’actualité. La Convention de Panorama de 1990 ne cadre plus aux réalités ! L’urgent pour l’heure consiste à relancer le pays.
Mais Alain Andriamiseza et la bande de Bel-Air ne veulent rien savoir ! Pour des raisons qu’un simple observateur ou citoyen lambda n’ignorent pas. En effet, les grosses têtes du RMDM ne lâchent point. Histoire de lorgner un partage de « gâteaux » car la traversée du désert fatigue et éreinte !
Dans un sens, on pourrait comprendre le comportement irascible de certains leaders de l’Opposition : la frustration. En fait, depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle Constitution en particulier après l’application de la « Feuille de Route », le poste du chef de l’Opposition prévue par la Constitution n’a jamais été jusqu’alors effectif. En effet, selon l’Art.78 alinéa 2 « l’Opposition a droit à un poste de vice-président et préside au moins l’une des commissions ». Mais l’erreur revient à qui ? Y a-t-il un chef légitime de l’Opposition ? Apparemment, les leaders politiques censés appartenir au camp adverse vont en sens dispersé. Il y a en fait des « chefs » d’opposition. Et d’un. Normalement et légitimement, le chef d’Opposition doit être un élu au Parlement, l’Assemblée nationale. Ce qui n’est tellement le cas. L’ancien Chef d’Etat Ravalomanana ne fait pas l’unanimité et de surcroît il n’est pas non plus un élu. Et de deux.
Malades de leur entêtement, les opposants s’entichent à l’idée d’une conférence nationale. Ne serait-ce que pour une démonstration de … farce !
Ndrianaivo