A voir la cérémonie en grande pompe du 11 novembre en mémoire de l’Armistice, on dirait que les relations entre la France et Madagasikara se réchauffent subitement. Rien qu’à scruter le déplacement de l’ambassadeur de France au bureau de la CENI, tout récemment, qui s’est engagé à accompagner, financièrement évidemment, la Grande île dans le processus de l’organisation des élections notamment pour l’échéance de 2023. On n’est pas sans savoir la réticence de la communauté internationale à financer les élections prochaines en raison des réserves émises quelque part concernant la composition et le fonctionnement des deux organes chargés des scrutins au pays à savoir la HCC et la CENI. Le rapport de la commission d’enquête diligentée par l’UE relatif aux dernières élections y est pour quelque chose. La position pour le moins critique de Madagasikara concernant la guerre en Ukraine vis-à-vis des Russes n’arrange point la situation. En fait, la France vient à la rescousse de Madagasikara en échange de quoi, peut-être, le report sine die de la négociation sur la rétrocession des îles Eparses. Quand on est pauvre, on n’a pas tellement le choix. Dommage !
Personne n’est dupe ! N’importe quel observateur de quelque niveau que ce soit se rendra compte qu’il n’y a rien à attendre de la part du locataire de l’Elysée sur l’avenir des Glorieuses et consorts, les cinq petites îles au large des côtes malagasy. Macron et derrière lui le Gouvernement français restent fermes « les îles Eparses appartiennent à la France ».
Pour sa part, Andry Rajoelina, le Chef de l’Etat malagasy, ne cesse de clamer haut et fort que les îles Epares font partie intégrante du territoire de la République malagasy. Et on en croit toujours que lui aussi il reste ferme sur cette position. Il campe sur sa position. D’ailleurs, à chaque occasion qui se prête devant lui sur la tribune internationale dont l’ONU, il le réitère fidèlement. Et il s’est engagé à lutter dans ce sens.
Seulement, que s’est-il passé ? Le vrai-faux vote de Madagasikara à l’ONU et la mesure prise après à l’encontre du désormais ancien chef de la diplomatie malagasy contribueraient-ils plutôt à brûler les cartes ! En tout cas, il y a du froid quelque part. La France aurait sauté sur l’occasion pour tout « arranger » contre quoi elle obtiendrait le renvoi sine die, par silence, des négociations sur les îles Eparses. En tout cas, si c’était vraiment le cas, c’est ni moins ni plus un marché des dupes !
Ndrianaivo