Publié dans Editorial

Sine die par silence !

Publié le dimanche, 13 novembre 2022

Aux oubliettes ou classé dans les tiroirs ! Tel serait le sort attribué aux îles Eparses. D’après le calendrier établi conjointement par Paris et Antananarivo, le second round relatif à la négociation devant sceller l’avenir des îles Eparses devait avoir lieu dans le courant du mois d’octobre à Paris. Mais, le dit mois s’est écoulé sans qu’il y ait « quelque chose » de ce genre à moins que les deux délégations se réunissent dans la discrétion totale, à l’abri des oreilles et yeux indiscrets ! Vu le penchant pour le « m’as-tu vu » presque généralisé, il est fort probable sinon formel qu’aucune rencontre n’ait eu lieu. Et le « débat » est renvoyé aux calendes grecques voire sine die par silence !

A voir la cérémonie en grande pompe du 11 novembre en mémoire de l’Armistice, on dirait que les relations entre la  France et Madagasikara se réchauffent subitement. Rien qu’à scruter le déplacement de l’ambassadeur de France au bureau de la CENI, tout récemment, qui s’est engagé à accompagner, financièrement évidemment, la Grande île dans le processus de l’organisation des élections notamment pour l’échéance de 2023. On n’est pas sans savoir la réticence de la communauté internationale à financer les élections prochaines en raison des réserves émises quelque part concernant la composition et le fonctionnement des deux organes chargés des scrutins au pays à savoir la HCC et la CENI. Le rapport de la commission d’enquête diligentée par l’UE relatif aux dernières élections y est pour quelque chose. La position pour le moins critique de Madagasikara  concernant la guerre en Ukraine vis-à-vis des Russes n’arrange point la situation. En fait, la France vient à la rescousse de Madagasikara en échange de quoi, peut-être, le report sine die de la négociation sur la rétrocession des îles Eparses. Quand on est pauvre, on n’a pas tellement le choix. Dommage !

Personne n’est dupe ! N’importe quel observateur de quelque niveau que ce soit se rendra compte qu’il n’y a rien à attendre de la part du locataire de l’Elysée sur l’avenir des Glorieuses et consorts, les cinq petites îles au large des côtes malagasy. Macron et derrière lui le Gouvernement français restent fermes « les îles Eparses appartiennent à la France ».

Pour sa part, Andry Rajoelina, le Chef de l’Etat malagasy, ne cesse de clamer haut et fort que les îles Epares font partie intégrante du territoire de la République malagasy. Et on en croit toujours que lui aussi il reste ferme sur cette position. Il campe sur sa position. D’ailleurs, à chaque occasion qui se prête devant lui sur la tribune internationale dont l’ONU, il le réitère fidèlement. Et il s’est engagé à lutter dans ce sens.

Seulement, que s’est-il passé ? Le vrai-faux vote de Madagasikara à l’ONU et la mesure prise après à  l’encontre du désormais ancien chef de la diplomatie malagasy contribueraient-ils plutôt à brûler les cartes ! En tout cas, il y a du froid quelque part. La France aurait sauté sur l’occasion pour tout « arranger » contre quoi elle obtiendrait le renvoi sine die, par silence, des négociations sur les îles Eparses. En tout cas, si c’était vraiment le cas, c’est ni moins ni plus un marché des dupes !

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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