Publié dans Editorial

Aucun District !

Publié le vendredi, 02 décembre 2022

« One District, one factory ! »  Tel est le slogan fétiche que le régime Orange met en avant afin d’atteindre les grands objectifs, entre autres, résorber le chômage, revigorer le tissu industriel et surtout franchir le cap de l’autosuffisance alimentaire.
Le Point VII du Velirano consacre l’industrialisation de Madagasikara comme un axe majeur vers le décollage du pays. L’ODOF, One District, one factory, lancé par le département de l’industrialisation, du Commerce, de la Consommation et de l’Artisanat (MICCA), à l’époque, est un instrument par excellence pour atteindre l’essor de l’industrie dans chaque District. Edgard Razafindravahy, le digne successeur de Lanto Rakotomalala dans ce département clé, au nom de la continuité de service, fonce dedans. Il compte concourir à l’épanouissement de l’industrie en amenant son savoir-faire étant lui-même un opérateur économique. Selon la consigne générale donnée par le numéro un du pays, « aucun District ne soit omis ni oublié ». Il s’agit d’installer une unité industrielle de production, du genre micro-manufacture, répondant aux besoins quotidiens de la population, capables d’assumer la production des produits de type PPN. Besoin fondamental auquel le régime n’a aucun droit de défiler. En même temps, les petites industries dans les Districts seront à même de porter des solutions sur le chômage rural qui a tendance à affecter le pays.
A Manakara lors d’une série d’inaugurations de nouvelles infrastructures dans la ville phare de la  Région de Fitovinany, le Chef de l’Etat Rajoelina confirma la pertinence de l’ODOF. Chaque District aura son lot de telle manière qu’il puisse activer le développement. Mais, Rajoelina de rajouter que les initiatives de développement toucheront aussi directement les Communes. Si le slogan « aucun District ne sera oublié », un nouveau défi viendra s’y ajouter « aucune Commune ne sera pas ignorée ». Et tout cela dans le cadre du VII ème Point du Velirano.
Seulement voilà, l’initiative de vouloir placer au centre d’intérêt dans le cadre de l’ODOF le progrès industriel n’occultera pas l’importance de l’agriculture. En fait, il ne fait que raviver le débat vieux d’au moins quatre décennies portant sur « quelle priorisation à adopter entre l’industrialisation ou le développement agricole ? » Madagasikara, un pays foncièrement agricole, peut-il mettre en balance les activités traditionnelles basées sur la culture, la pêche et l’élevage au profit des activités industrielles. Douessain, un géographe confirmé, remet toujours les pendules à l’heure sur l’importance vitale pour la Grande île de la maîtrise de l’essor agricole. Au moins soixante-quinze pour cent de la population vivent et exploitent dans le monde rural. La dépendance alimentaire qui sévit au pays actuellement est due en très grande partie de la dégradation des activités agricoles.
Dans tous les cas de figure, l’essor de l’industrie (ODOF) dans le monde rural et la revitalisation des activités agricoles partagent le même et un seul objectif : « l’autosuffisance alimentaire ». Il est inconcevable d’assister à la dépendance alimentaire dont principalement le  riz alors que le pays regorge d’espaces suffisants et de paysans cultivateurs doués aux techniques agricoles. Il leur faut davantage d’encadrement et d’initiation aux nouvelles techniques.
Aucun District et aucune Commune ne soient pas ainsi écartés dans les efforts de redressement du pays. Aux gouverneurs de faire preuve de compétences et de dynamisme étant les acteurs clés du développement.

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Editorial

  • Bienvenue au club !
    Corentin Martins, le nouveau coach des Barea, est là. Après avoir attendu patiemment ou impatiemment, selon le cas, le Onze national a finalement son nouvel entraîneur. Le Franco-portugais Corentin Martins signe avec la FMF un contrat de douze mois. L’opinion publique, en général, les observateurs, en particulier, semblent admettre des réactions positives sur la désignation du nouveau coach. Le cursus étoffé et les riches expériences professionnelles de Corentin Martins. Presque à l’unanimité, on reconnait la légitimité du choix. La FMF a su dénicher, entre tous, l’homme qui mérite en lieu et place qu’il faut. Félicitations ! N’empêche que certaines remarques s’imposent. Corentin Martins aura-t-il entre les mains les atouts sinon les possibilités matérielles de concrétiser les ambitions voulues ? Il doit réussir à surmonter au moins deux écueils. D’abord, le temps. Avec un contrat de … un an qu’il a signé avec la FMF, Martins aurait-il l’occasion réelle à reconstruire…

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