Toute tentative de suicide bien qu’elle n’ait pas abouti laisse toujours des séquelles. En cas de lésion profonde, même si les blessures se referment, les traces sous forme de cicatrice restent. En fait, quand la tempête est passée, le calme revient mais attention, les dégâts sont là ! Et il faudra les réparer.
Il a fallu que le grand manitou tape sur la table pour que tout le monde se rende compte de la gravité de la situation. Avoir le toupet de vouloir renverser le locataire de Mahazoarivo revient à dire adieu au locataire d’Iavoloha. C’est tout le régime qui est visé et paie le sale tribut.
Sauvé in extremis, le régime Orange tente le tout pour le tout pour se redresser et se remettre en ordre. L’ordre de marche ! Il va falloir colmater les brèches. De toutes les manières, rien sinon personne ne pourra point garantir que tout rentrerait dans l’ordre. En tout état de cause, tout ne sera plus comme avant ! Méfiance et prudence oblige !
Le plus urgent consiste à jouer la carte de l’apaisement. Oui, il faudra calmer le jeu ! Les cadors du pouvoir ont la haute et délicate responsabilité de baisser la tension. Une dispute ou une chamaillerie entre dirigeants du régime ne joue jamais en leur faveur ni celle de la Nation. Se quereller entre hauts responsables (élus et Exécutif) ne profite nullement à la stabilité du régime et du pays. Il faudrait éviter d’offrir sur un plateau une rare occasion de sévir aux détracteurs. Les cent-cinq signatures en faveur d’une motion de censure contre le Gouvernement sonnent le glas certainement pour Ntsay et son équipe. La panique envahit le poste de commandement. La preuve, le commandant de bord en personne a dû sommer les enfants terribles à se rendre à l’évidence de la gravité de leurs gestes. Une vraie sommation ou des « tirs en l’air » signifiant que le locataire ne badine point. Rajoelina n’entend pas plaisanter. Le plus urgent pour lui c’est de faire régner un climat de paix. L’œuvre de redressement du pays exige, à tout point de vue, une atmosphère de sérénité. Toute menace de déstabilisation doit être prise au sérieux. Presque tous les Chefs d’Etat, ayant subi le même sort à savoir chasser du pouvoir, ont tous commis la grave erreur de sous-estimer le danger. Ils n’ont pas pris au sérieux la menace qui plane dans un contexte pareil. Tsiranana, Ratsiraka et Ravalomanana ne croyaient pas à la capacité de nuisance d’un peuple en furie.
Le numéro un du pays, Rajoelina Andry Nirina, ne minimise point le péril risquant de balayer son régime. Priorité accordée à la paix civile et à la stabilité politique.
Ndrianaivo