Publié dans Editorial

A quoi bon !

Publié le lundi, 09 janvier 2023

Remaniement. Retouche. Nominations. A quoi bon !
A chaque tournant ou à chaque évènement majeur de la vie nationale ou bien en vue d’un important rendez-vous national, on remet sur table l’éventualité d’un changement d’un ou des membres du Gouvernement.
Au cours des deux premières Républiques, on nous avait habitués à un Gouvernement qui fonctionnait dans la durée (trois à cinq ans) parce qu’on ne change pas une équipe qui gagne, dit-on ! Un ou des ministres pouvaient rester pendant cinq à dix au même poste sinon ils faisaient le tour des portefeuilles au sein du Gouvernement. On change rarement de Premier ministre, chef du Gouvernement. Le Général Rakotoarijaona Désiré dit Dezy Be fut le locataire de Mahazoarivo pendant au moins dix ans.
Depuis l’éclatement des crises cycliques notamment après 2002, remaniement  ou recadrage des membres du Gouvernement revient à chaque fois que le pays négocie un nouveau tournant ou autre. Le premier mandat du Président Rajoelina qui tire à sa fin, d’ailleurs, a connu de multiples changements ou remaniements des membres du Gouvernement et cela bien que le chef du Gouvernement reste le même. A l’exception de deux portefeuilles à savoir la Communication et de la Culture et la Défense nationale, tous les départements ministériels avaient connu au moins trois patrons sans que le pays évolue nettement. Il semble que le Chef de l’Etat soit à la recherche d’un « oiseau rare » ou plutôt en quête d’une aiguille dans un tas de foin. Il arrive plus d’une fois que Rajoelina se plaigne que certains membres du Gouvernement ne parviennent pas à suivre le rythme, son rythme. D’autres paraissent ne pas maîtriser leurs domaines respectifs.
En ce début de la nouvelle année et surtout après cette motion « ratée » et en vue du grand rendez-vous national vers la fin de l’année, l’idée de changement des membres de Gouvernement refait surface. Et les commentaires vont bon train ! Les rumeurs aussi.
Certains observateurs se demandent à quoi bon changer ! Sauf pour le cas du ministère des Affaires étrangères où le poste reste vacant après le départ fracassant du titulaire, il n’y a pas de raison majeure pour retoucher. Les quelques mois qui restent avant les échéances électorales ne peuvent pas se permettent d’avoir de nouveaux membres de Gouvernement qui demanderont au moins deux à trois mois pour le besoin d’installation ou de mise en place de nouvelles équipes ou staff avant d’être concrètement opérationnelles. Toujours est-il que s’il existe un cas où deux qui exigent un ou des remplacements, il faudra évidemment le faire. Jusque-là, on devra s’activer à un complément d’effectif. Et on travaille.
En tout cas, une bonne partie de l’opinion n’éprouve aucun souci sur la nécessité de changer ou non des membres de l’équipe gouvernementale. Le plus important qui vaille la peine de l’intéresser réside sur les problèmes d’insécurité qui se corse au fil du jour. On vole, on tue et on kidnappe chaque jour que le Bon Dieu fait. La recrudescence de la violence inquiète au plus haut point le  Vahoaka. La flambée des prix de première nécessité, PPN, crée une panique surtout en ce mois le plus « long » et le plus difficile.
Au final, le dernier mot échoit au Chef de l’Etat.



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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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