Publié dans Editorial

Dans le top 5 ?

Publié le mardi, 14 février 2023

Le rapport du SAMIFIN, Service des renseignements financiers, pour le compte de l’exercice 2022, fait état d’une alerte à prendre au sérieux. En effet, l’organe chargé de veiller aux mouvements financiers  tire la sonnette d’alarme, la Grande île est classée 5ème pays le plus à risque en matière de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme et ce selon l’indice AML de Bâle. Coup de massue ! Quel malheur pour le pays ! Il parait que la malédiction s’acharne sur nous !

A ce rythme, il nous reste à décrocher le 3 ème top 5, s’il n’en est pas déjà le cas, le « pays le plus indésirable ou le plus non-fréquentable », pour compléter la série noire, le tableau des sinistres médailles. Les deux premiers tops 5 étant : top 5 des pays les plus pauvres et le top 5 des pays les plus à risque sur le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

Tous les efforts entrepris depuis une décennie sinon plus seraient-ils dans l’eau ? Madagasikara, sous la pulsion voire la pression des bailleurs de fonds traditionnels, s’est doté des entités officielles chargées de réprimer toutes tentatives d’actes de corruption, de blanchiment et de transaction financière illicite, en dehors du circuit normal ainsi d’une juridiction spéciale. Les dites entités sont chargées de traquer les fauves et les nuisibles. Le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO), le SAMIFIN, le Pôle anti-corruption (PAC), tout un arsenal que le pays paie à prix fort. Rien qu’à voir les charges financières fixes attribuées (salaires et avantages divers) pour le personnel et cela afin d’éviter qu’ils (les agents affectés) ne soient pas tombés pas dans le piège de corruption. La lutte contre la corruption et le blanchiment d’argent coûtent cher, et sont très lourds sur les épaules des contribuables. Et avec les résultats constatés, il y a lieu de se demander « pourquoi en est-on arrivé là » ? Madagasikara serait-il donc la plaque tournante des trafics frauduleux de tout genre ?  « Y aurait-il quelque part un acharnement contre le pays » ? Une hypothèse à ne pas écarter ni à sous-estimer dans la mesure où la prise de position de Madagasikara sur certain problème dans le cadre du contexte géopolitique au sein de l’océan Indien gêne quelque peu certaines grandes puissances. Apparemment, certains dirigeants occidentaux s’irritent de la fermeté des dirigeants malagasy concernant des cas de problème nécessitant la solidarité avec des partenaires financiers traditionnels.

Etre un pays parmi les 5 les plus à risque en termes de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme ne se prend pas à la légère, ne se conçoit pas en toute évidence. Aux yeux de la Communauté internationale, on se trouve au même rang des pays dangereux à ne pas fréquenter abritant sous leur toit respectif des terroristes. Attention, c’est grave !

Le Dg du SAMIFIN tente de relativiser le cas en affirmant que Madagasikara peut bien renverser la tendance. Désolé, l’heure est grave ! Si les éléments du rapport à partir de l’indice AML de Bâle sont avérés, il y a sérieusement péril en la demeure.

Visiblement, il semblerait que nos entités chargées de combattre le mal soient en deçà des attentes. Matière à réflexion. 

Ndrianaivo

Fil infos

  • Porte-parole du Gouvernement - Pas de troisième mandat à l’ordre du jour actuel du Président
  • Propagation de fausses nouvelles - Un acte de kidnapping à Saririaky, la rumeur d'une répression démentie
  • Loi sur la castration - Les violeurs d’enfants subiront la sanction la plus sévère, réitère le Chef de l’Etat
  • Actu-brèves
  • Délestages intempestifs à Antananarivo - Les centrales solaires d’Ampangabe et Ambatomirahavavy bientôt opérationnelles
  • Dépenses publiques - De l’université au Mondial de pétanque, l’Etat mise sur l’éducation et le sport
  • Dernière heure - Le DG de l’ACM limogé
  • Assemblée générale de l’ONU - Madagascar prépare sa vision du « Mieux ensemble »
  • Sous Rajoelina - 200 000 enfants supplémentaires scolarisés à Madagascar
  • Réunion de travail avec le FMI - Le Président Rajoelina plaide pour des réformes favorables aux Malagasy

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Et les taxis-bicyclettes ?
    Le conseil municipal de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) offre un cadre légal aux taxi-motos à Tanà-Ville. Après avoir agi dans l’illégalité pendant au moins quatre ans, les professionnels de transport sur « deux-roues » ont finalement obtenu gain de cause. Les mesures de confinement décrétées en raison de la pandémie de Covid 19 en 2020 donnaient naissance à un nouveau mode de transport de passagers et de bagages plus pratique. Les transports en commun, pénalisés par les codes de conduite sanitaires, devaient céder la place aux déplacements individuels. La mesure implacable de confinement empêchant de se déplacer physiquement et en groupe donne lieu aussi à un nouveau mode de commerce : la vente en ligne et livrée à domicile.

A bout portant

AutoDiff