Apparemment, il n’y a rien de si grave ! On a affaire tout juste à de creuses déclarations par ici, des démonstrations de farce par là. Au final, rien de sérieux. Des problèmes montés de toutes pièces! Des faux débats tout juste utiles à amuser la galerie. Ce qui agace certains observateurs médusés repose sur l’immixtion un peu trop abusive des quatre chefs d’église dans les affaires nationales normalement dévouées aux acteurs politiques et aux membres de la Société civile. Le point le plus difficile à comprendre sinon à admettre à travers tout micmac réside dans le fait qu’on s’apprête à consulter ou à écouter, bonnet blanc - blanc bonnet, les chefs d’église. Même la communauté internationale, censée ne pas mettre le pied là où il ne fallait pas, commet l’erreur. A peine à leur descente d’avion, les membres de la délégation dépêchés par l’ONU se précipitent à rencontrer les chefs d’église du FFKM. Tout comme si les quatre prélats des « Fiangonana zokiny » sont-ils des interlocuteurs incontournables sinon un passage obligé dans la recherche des voies et moyens pour débloquer une situation de crise. Si crise y en a ! Précision !
Pour la nième fois, nous réitérons que Madagasikara ne traverse point une crise dans le sens propre du terme. Il n’y a pas de problème proprement parlé. Il ne s’agit nullement des crises du genre cycliques que le pays a vécues depuis 1972 jusqu’en 2009 au cours desquelles des soulèvements populaires émaillèrent la vie nationale conduisant aux chutes de régimes de dictature.
A partir de 2013, le peuple a mis place démocratiquement un pouvoir élu pour un mandat de cinq ans. En 2018, pour la seconde fois dans le cadre de la Quatrième République, un régime démocratiquement élu et après une alternance en bonne et due forme se met en place et ce jusqu’en janvier 2023. Aucune crise politique, la vraie, ni des contestations populaires ne secouent le pouvoir en place.
Le vrai problème si l’on pousse l’analyse réside en fait sur les acteurs qui prétendent avoir l’étoffe d’hommes politiques évoluant au sein de l’Opposition. N’ayant aucune vraie base populaire, ils sèment le trouble pour télescoper tout processus électoral qui, au final, verra leur déroute certaine. Ils font tout pour que l’élection de novembre capote. Ultime objectif : report de l’élection ! Une visée politique dangereuse pour la démocratie à Madagasikara.
Second vrai problème : l’immixtion de certaine entité religieuse dans les affaires politiques. Une incursion mettant en péril le cheminement normal vers le scrutin. Que chacun s’occupe de son travail et les vaches seront bien gardées.
Un troisième volet du vrai problème s’inscrit dans la nième intrusion des organismes internationaux. L’ingérence du FFKM se complique davantage dans la mesure où la communauté internationale s’interpose maladroitement en cautionnant les actes délétères de l’Opposition.
Ndrianaivo