Publié dans Editorial

Nième mission

Publié le dimanche, 01 octobre 2023

A quoi rime tout  ce va- et- vient ? Des émissaires de la SADC débarquent et partent. Des missionnaires de l’Union africaine arrivent et prennent le chemin de retour. Une délégation des Nations unies atterrit et partira le 4 octobre. Au final, c’est quoi cette nième mission ? Y a-t-il un problème grave  à dénouer ou des situations urgentes à régler dans le pays sans quoi ce sera le chaos ?

Apparemment, il n’y a rien de si grave ! On a affaire tout juste à de creuses  déclarations par ici, des démonstrations de farce par là. Au final, rien de sérieux. Des problèmes montés de toutes pièces! Des faux débats tout juste utiles à amuser la galerie. Ce qui agace certains observateurs médusés repose sur  l’immixtion un peu trop abusive des quatre chefs d’église dans les affaires nationales normalement dévouées aux acteurs politiques et aux membres de la Société civile. Le point le plus difficile à comprendre sinon à admettre à travers tout micmac réside dans le fait qu’on s’apprête à consulter ou à écouter, bonnet blanc - blanc bonnet, les chefs d’église. Même la communauté internationale, censée ne pas mettre le pied là où il ne fallait pas, commet l’erreur. A peine à leur descente d’avion, les membres de la délégation dépêchés par l’ONU se précipitent à rencontrer les chefs d’église du FFKM. Tout comme si les quatre prélats des « Fiangonana zokiny » sont-ils des interlocuteurs  incontournables sinon un passage obligé dans la recherche des voies et moyens pour débloquer une situation de crise. Si crise y en a ! Précision !

Pour la nième fois, nous réitérons que Madagasikara ne traverse point une crise dans le sens propre du terme. Il n’y a pas de problème proprement parlé. Il ne s’agit nullement des crises du genre cycliques que le pays a vécues depuis 1972 jusqu’en 2009 au cours desquelles des soulèvements populaires émaillèrent la vie nationale conduisant aux chutes de régimes de dictature.

A partir de 2013, le peuple a mis place démocratiquement un pouvoir élu pour un mandat de cinq ans. En 2018, pour la seconde fois dans le cadre de la Quatrième République, un régime démocratiquement élu et après une alternance en bonne et due forme se met en place et ce jusqu’en janvier 2023. Aucune crise politique, la vraie, ni des contestations populaires ne secouent le pouvoir en place.

Le vrai problème si l’on pousse l’analyse réside en fait sur les acteurs qui prétendent avoir l’étoffe d’hommes politiques évoluant au sein de l’Opposition. N’ayant aucune vraie base populaire, ils sèment le trouble pour télescoper tout processus électoral qui, au final, verra leur déroute certaine. Ils font tout pour que l’élection de novembre capote. Ultime objectif : report de l’élection ! Une visée politique dangereuse pour la démocratie à Madagasikara.

Second vrai problème : l’immixtion de certaine entité religieuse dans les affaires politiques. Une incursion mettant en péril le cheminement normal vers le scrutin. Que chacun s’occupe de son travail et les vaches seront bien gardées.

Un troisième volet du vrai problème s’inscrit dans la nième intrusion des organismes internationaux. L’ingérence du FFKM se complique davantage dans la mesure où la communauté internationale  s’interpose maladroitement en cautionnant les actes délétères de l’Opposition.

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Code de la … rue !
    Nos confrères et consœurs qui font et refont le tour de la ville afin de glaner des informations vraies et en direct ont fait de l’amer constat : il n’y a plus de loi à Antananarivo, pas de code d’hygiène, pas de code la route. Il n’y a que la loi de la rue qui tient ! La population vit sous la loi des barrages. En effet, les barrages font la loi partout ! Des barrages érigés par les Forces de l’ordre afin de limiter strictement l’accès sur certains sites jugés hautement sensibles, interdits au public comme celui de la Place de l’indépendance populairement nommé « Place du 13 mai ». L’objectif évident étant pour les FDS de garantir au mieux l’ordre public et pour les tenants du régime en place de s’assurer le maximum de sureté pour la stabilité. Pour leur part, les grévistes et les manifestants de rue…

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