Publié dans Editorial

Hiérarchie ébranlée !

Publié le dimanche, 04 février 2024

Des mondialistes à genoux ! De grandes nations à la traine ! Des jeunes loups aux dents acérées font peur ! Tel est le sommaire schéma qui apparait sur le tableau des jeux en Côte d’Ivoire. Que des surprises ! Bonnes ou désagréables. Certains le qualifient de « révolution » dans le monde du ballon rond en Afrique. Les petits poucets toisent sinon tutoient sans complexe nullement, les ogres et certains finissent même par écraser des grands, tout au moins, par les bousculer. En tout cas, la hiérarchie footballistique est ébranlée.

La 34 ème édition des compétitions des phases finales de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2024) en Côte d’Ivoire qui s’est ouverte le 13 janvier pour se terminer le 11 février bat son plein et atteint la vitesse de croisière. Les quarts de finalistes, les huit Nations à savoir le Nigéria et l’Angola, la République démocratique du Congo (RDC) et le Niger, l’Afrique du Sud et le Cap Vert, Mali et la Côte d’Ivoire (pays hôte) s’affrontent âprement. Après avoir été malmenés au cours des phases éliminatoires, les vieux loups de mer reprennent en main la maîtrise des jeux. Des pays comme la RDC et le Nigéria lorgnent déjà la finale et remportent le graal. Pourquoi pas d’ailleurs !

Et Madagasikara ! Où en est-on ? Cette 34 ème édition de la CAN nous laisse apparaitre qu’en football rien n’est statique. Il n’y a pas un ordre établi intouchable. Tout se joue sur terrain ! Lors de la 32 ème édition de la CAN au Cameroun en 2019, les Barea ont pu franchir un niveau respectable en battant des favoris de cette édition en Côte d’Ivoire tels que le Nigéria et la RDC durant les phases éliminatoires. Mais où en sommes-nous en ce jour ? Après la période faste de la Première République durant laquelle l’équipe nationale se mesurait fièrement, d’égal à égal, devant les grandes équipes continentales tant en ballon rond qu’ovale, le Onze national dégringole pour toucher plus tard le fond. Certes, le Club M des années 80 faisait peur les Pharaons d’Egypte ou autres. Mais depuis, Madagasikara n’a jamais pu franchir au-delà du Canal de Mozambique. Il a fallu qu’un certain Nicolas Dupuis fasse du miracle pour que nos héros des Barea usent de leurs prestations inédites afin que la Grande île puisse affronter des grandes équipes. Avant, nous n’avions pas pu aller au-delà des quarts de finale, mais c’est déjà ça ! Mais depuis, le spectre de la malédiction semble planer. Il parait que la faucheuse est de retour. Seulement voilà, les nouveaux dirigeants tant au ministère de tutelle qu’à la Fédération (FMF) montrent leur détermination d’en découdre. Le nouveau coach Rakotondrabe Romuald dit Roro ne craint pas d’afficher l’optimisme. En effet, après avoir suivi une série de formations en France, il rassure avoir entre les mains les nouvelles tactiques pour faire bouger les choses. On n’a qu’à espérer. De l’autre côté, la décrépitude avancée du grand stade Barea n’envoie guère des signes encourageants. Dans l’état actuel de ce stade de référence malagasy, Madagasikara risque de ne pas pouvoir accueillir des matches internationaux et cela au grand dam de nos vaillants joueurs.

La 34 ème édition de la CAN en Côte d’Ivoire nous enseigne qu’on peut très bien ébranler la hiérarchie.

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Et après ?
    Après avoir réussi avec éclat particulier le pari d’accueillir la visite d’Etat d’un Chef d’Etat qui n’est pas des moindres et d’avoir pu organiser solennellement et presque en simultané sur le territoire national le rendez-vous au sommet des cinq îles de l’océan Indien, les observateurs s’interrogent « et après, c’est quoi ? » Une légitime question dans la mesure où le vrai travail ne fait que commencer. C’est beau d’avoir eu l’honneur de recevoir chez soi des invités de marque ou de prestige mais c’est mieux de pouvoir le transformer en réussite durable. Il s’agit effectivement de deux « rendez-vous » d’une portée exceptionnelle et d’une opportunité rare qu’il faudra parvenir à viabiliser.

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