Publié dans Editorial

Top chrono !

Publié le lundi, 05 février 2024

100 mètres. Pour tester la prestation d’une voiture de course, le pilote d’essai, l’expert en la matière, lance à toute vitesse le bolide sur une distance de 100 mètres, pas plus. Le chrono idéal ne doit dépasser la minute. L’engin qui atteint ce top chrono est jugé apte à participer à une compétition de vitesse de haut niveau du genre « Formule 1 ».

100 jours ! Le délai de 100 premiers jours est universellement reconnu pour être suffisant à tester la compétence d’un haut dirigeant d’un pays du moins dans le domaine assigné à ses fonctions et ce pour compter de la date de nomination. Un top chrono auquel n’importe quel dirigeant nouvellement nommé, ministre par exemple, n’a pas le droit d’échouer !

On garde chaudement en mémoire le jour où le Président Rajoelina fit un rapport de ses activités des cent premiers jours de sa prise de fonction en sa qualité de Chef de l’Etat, le mois de mai 2019, au Palais des sports de Mahamasina. Rajoelina dut se plier à cette pratique à l’entame de son premier mandat. Investi le 19 janvier 2019, à Mahamasina, le Président de la République a fait état de ses activités au centième jour de sa prise de fonction. En fait, il s’agissait pour le locataire d’Iavoloha de présenter devant le peuple, le maître souverain du pouvoir, les tenants et aboutissants de ce qui a été fait, en train de faire et ce qui reste à réaliser durant les 100 premiers jours de son élection à la magistrature suprême. Effectivement, le Président de la République fait état de ses réalisations dans le cadre du « Velirano ». Tous les Treize Points ont été passés en revue. Néanmoins, le point focal de ce « compte rendu » devant les concitoyens réside sur le bras de fer entre lui et les Compagnies pétrolières relatif au prix à la pompe. Pour maintenir la stabilité des prix, le Chef de l’Etat affiche, mordicus, la détermination de s’opposer à tout renchérissement des prix du carburant. Une bataille qu’il a réussi envers et contre tout. Les patrons des Compagnies pétrolières ont cédé. De toute façon, ce ne fut que partie remise ! Car le combat pour se défaire de l’inflation s’inscrit dans le long terme. En ce début du second mandat, la bataille pour maintenir les prix à leur niveau acceptable demeure entière. Nul n’est sans savoir du danger que représente l’inflation dans la vie quotidienne de tous.

Les nouveaux membres du Gouvernement nommés le 16 janvier, selon le deal convenu, doivent se tenir prêts à présenter des rapports au centième jour de leur prise de fonction. Les deux Chefs de l’Exécutif mais surtout le peuple souverain attendent de leur part des 

« comptes rendus » de leurs activités auxquelles ils se sont fixées. Si certains ont présenté des objectifs plutôt flous ou vagues comme la lutte contre la corruption. D’autres, à l’image des départements du secteur éducatif, arborent des objectifs chiffrés, entre autres, nombre de salles de classe ou de tables-bancs. Cependant, il importe de signaler que l’atteinte des objectifs chiffrés ou non au centième jour de la nomination n’est pas une fin en soi. Loin s’en faut, ce n’est que justement le vrai début de la chose.

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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