Publié dans Editorial

Du temps !

Publié le mercredi, 07 février 2024

La nomination, au grand complet, des membres du Gouvernement Ntsay prend du temps. Un constat que presque l’ensemble des observateurs partage. Le processus s’est fait en deux temps. Le premier, la nomination des ministres. Et le second, la nomination des Secrétaires d’Etat. Apparemment, le locataire d’Iavoloha et celui de Mahazoarivo, les deux têtes pensantes de l’Exécutif se donnent du temps. Ayant prêté serment le 20 décembre 2023, date de l’investiture du Président de la République, la nomination des membres du Gouvernement du moins la première vague n’a pu voir le jour que le 16 janvier 2024, soit 27 jours après. Et on attend la mise sur pied du « complément d’effectif ». La première partie composée de ministres (pleins) et la deuxième de secrétaires d’Etat.

Serait-il l’air du temps ? En France, la nomination, au complet, des membres du gouvernement Gabriel Attal prend du temps ! Elle se fait en deux vagues. La première, nommée le 11 janvier, composée de ministres (pleins) et on attend la seconde moitié composée principalement de ministres délégués et de secrétaires d’Etat. Pour une fois, l’installation de la première vague crée des … vagues ! La polémique survient à la nomination de la ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports, des jeux olympiques et paralympiques Aurélie Oudéa Castera. En effet, les enfants de Mme la ministre sont inscrits dans un établissement privé. Ce qui provoque l’indignation de l’opinion. Certains éléments de l’opposition ainsi que des dirigeants de syndicat de l’éducation jugent qu’il s’agit là d’une insulte à l’endroit de l’enseignement public. On réclame sa démission. 

On voit en partie pourquoi la nomination de la première tranche des membres du Gouvernement Ntsay a pris du temps, on évite à juste titre la précipitation. Le cas s’était déjà présenté lors d’un remaniement où le ministre en charge d’un département clé nouvellement nommé dut démissionner immédiatement, en cause, une affaire pendante de Justice le traine. Bien qu’il se soit défendu que l’affaire en question a déjà été réglée, il n’a pas pu être reconduit.

Et voilà la nomination de la seconde vague, les secrétaires d’Etat, suit le même processus. Il prend du temps. En dépit de l’urgence de la situation qui nécessite la présence sur terrain des responsables gouvernementaux au complet, les deux chefs de l’Exécutif prennent leur temps. Ils écartent toute velléité  de bousculer les choses. Comme ce fut le cas de la nomination des ministres, on lance des appels à manifestation  d’intérêts. Les postulants envoient ou font venir à mains propres leurs CV détaillés et dûment certifiés, en tout cas, vérifiables en cas de besoin, à la Présidence. Les responsables à qui on a confié la réception des dossiers ont fait savoir que la clôture aura lieu incessamment. Il va falloir procéder à l’étape suivante : décrypter les dossiers de candidature pour ressortir la liste des admissibles qui seront convoqués pour les incontournables entretiens. L’étape décisive se situe au niveau des deux décideurs (PM et PRM). Le  maître des céans du Palais d’Iavoloha prendra la décision finale.

Toutes les étapes de la procédure prennent du temps. Certes, le recrutement et la nomination des membres du Gouvernement ont eu l’apparence de trainer. Mais, « rien ne sert de courir, il faut partir à point ! »

 

Ndrianaivo

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  • Traitement de cheval
    Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, a reçu en audience au Palais d’Etat d’Iavoloha, les membres du Conseil Supérieur de la magistrature conduit par le garde des Sceaux, ministre de la Justice, Rakotomandimby Benjamin. Il a été question durant la rencontre au sommet entre le Premier Magistrat du pays et l’Instance supérieure nationale coiffant la Magistrature judiciaire, le CSM. En fait, le CSM gère la carrière des magistrats du pays (avancements, promotions, affectations, sanctions, etc.). Le président de droit du CSM et en sa qualité de Chef de l’Etat, Rajoelina Andry, a profité de l’occasion de mettre les points sur les « i ». Rajoelina vitupère contre les indélicatesses de certains magistrats dans l’exercice de leur fonction. Précisément, à l’encontre des magistrats, pas tous d’ailleurs heureusement, d’abuser de leur fonction pour s’enrichir indûment, sur le dos des vulnérables justiciables. En d’autres termes, s’adonner à la corruption ! En fait,…

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