Publié dans Editorial

Flamme éternelle !

Publié le mercredi, 27 mars 2024

« Feux de l’amour », une série américaine créée par les Bell (William Joseph et Lee Phillip) dont la première diffusion du premier épisode datait du 26 mars 1973, doit fêter avant-hier son cinquantième plus un anniversaire. Du 26 mars 1973 jusqu’à ce jour, les « Feux de l’amour » continue d’accrocher des milliers sinon des centaines de férus à travers le monde. « FA » avec ses 12 500 épisodes jouit d’un record de longévité que rares sont les feuilletons capables de le défier. « Dallas », un autre feuilleton américain le talonne de près. Créé par Larry Hagman et consorts, Dallas dont la diffusion du premier épisode datait de 2 avril 1978 pour se terminer le 3 mai 1991 continue aussi de fasciner jusqu’à aujourd’hui. 

La saga des « Evènements du 29 mars 1947 » n’a rien à envier de ces légendaires feuilletons ou séries télévisées américaines. Les feux ou la flamme de l’amour pour la patrie brille toujours.

Le pays s’apprête à commémorer dans la dignité et le recueillement le 77 ème anniversaire des évènements tragiques et douloureux survenus la nuit du 29 mars 1947 et suivant à travers le pays. Un devoir sacré de mémoire que tout Malagasy digne du respect des Aînés massacrés sans autre forme de procès par les abrutis des forces coloniales n’a aucune excuse de le manquer. 

Historiens et chercheurs parfois sur les bords sinon des « curieux » prétendant la chaire d’historiens ne parviennent pas pour le moment à mettre sur un même point de ralliement leurs approches concernant les crimes et autres barbaries commis par les colons français et leurs milices au détriment des malagasy dont la plupart étaient des innocents. Du sang versé ! Des vies abattues !

Les avis divergent sur la nature exacte des évènements : insurrection ou provocation ! Tout dépend de l’angle de vue par lequel où l’on se positionne vis-à-vis soit de la cause des patriotes soit du côté des vazaha, des colons oppresseurs. Hubert Deschamps, administrateur des Colonies en poste à Madagasikra (1926 – 1936), à travers ses écrits sur l’Histoire de Madagasikara se rangeait aux côtés de la Colonie et soutenait l’hypothèse selon laquelle il s’agissait d’une rébellion contre le pouvoir colonial. Deschamps justifiait ainsi les répressions arbitraires du pouvoir en place. Il ne comptait que quelques dizaines de mille de victimes. Pierre Boiteau dans « Madagascar, contribution à l’Histoire d’une Nation ». A travers sa vision gauchiste, Boiteau déplorait l’hécatombe d’une brutalité atroce et barbare du pouvoir colonial, à l’époque, pour mater à l’œuf toute tentative de soulèvement. Les bataillons sénégalais et les milices coloniales ont fait subir des humiliations et des actes criminels inhumains aux malagasy. Il déplorait jusqu’à 120.000 victimes durant cette supposée « Insurrection des malagasy ».

Le lieutenant Andriamaromanana et consorts auraient voulu se rebeller contre le pouvoir colonial mais les vazaha ayant eu vent par le truchement des traîtres des velléités de soulèvement auraient pris le devant.

De toute évidence, insurrection ou provocation, le pouvoir colonial français réprimait d’une barbarie extrême et d’une atrocité inconcevable et humiliante en cette nuit du 29 mars 1947 et les jours sinon mois suivants.

A nous, générations présentes et futures de garder éternellement vive la flamme de l’amour de la Patrie.

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Assez !
    « La maison brûle, nous regardons ailleurs ! ». Par cette célèbre phrase devenue légendaire et historique que Jacques Chirac, alors Président de la République française, devait entamer son discours lors de l’ouverture de l’Assemblée plénière du IV ème Sommet de la Terre le 2 septembre 2002 à Johannesburg, en Afrique du Sud. Le Président français voulait faire allusion sur le danger réel que le monde encourt à cause du réchauffement climatique mais les hommes affichent leur indifférence sinon leurs attentions s’orientent ailleurs. Alors que le pays traverse une zone de forte turbulence, nous les concitoyens, les compatriotes, nous passons le clair de notre temps à nous chamailler. La tempête si puissante risque d’emporter le navire, les passagers à bord, trop occupés à se quereller, ne sont pas conscients du péril en la demeure. Jacques Chirac interpelle les « occupants » de la maison de leur ignorance et leur indifférence…

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