Publié dans Editorial

La barre haut !

Publié le lundi, 01 avril 2024

« Antananarivo doit retrouver sa dignité ! » Une annonce choc du PDS de la CUA Ramanambitana Richard. Une déclaration d’intention sinon une ambition haute en couleur d’un homme qui veut tout remettre en ordre ! Quelque part, une déclaration de guerre contre certaines pratiques qui s’enracinent indument. Une aventure qui n’est pas sans risque. Bref, un défi de taille qui vaille la peine d’être relevé !

« La rue réservée aux véhicules, les trottoirs aux piétons et les marchés aux marchands ». Un vieux slogan lancé pour la première fois par un certain Guy Willy Razanamasy (feu), président du comité Exécutif du Fivondronam-pokontany d’Antananarivo-Renivohitra  nommé par feu Didier Ratsiraka, Président de la République Démocratique de Madagasikara  en 1990, en pleine crise politique. Elu plus tard, sous les couleurs de Fihaonana, maire de la Ville des Mille, le « Lahimatoan’Imerina, entreprenait l’assainissement de la ville. Une entreprise difficile et risquée que le maire Razanamasy a réussi haut la main.

Les élus AKFM, maîtres d’Antananarivo pratiquement toute la durée de la Première République jusqu’à l’éclatement de la crise de 1990, ont laissé un héritage ingérable sur la Ville des Mille. Leur clientélisme politique « sauvage » donnait place à une anarchie innommable et un laxisme invétéré. L’Antananarivo-AKFM fut une ville méconnaissable. C’est le bordel total ! En fait, le paupérisme aigu provoqué par le régime socialiste de l’Amiral rouge régnait sur la Capitale où les petits marchands sinon les petits étaliers occupèrent les trottoirs en même temps une bonne partie des chaussées réservées aux voitures. Les immondices de tout genre, ordures et autres saletés, s’éparpillaient n’importe où. Les canaux d’évacuation bouchés, les eaux usées débordaient et inondaient les bas-quartiers dès les premières pluies. Les véhicules se garaient partout. En somme, c’est la galère !

Guy Willy Razanamasy, pharmacien de son état, premier magistrat de la Capitale dut faire appel à tout son génie d’organisateur, de dirigeant intraitable et de diplomate afin de remettre tout en ordre. Les marchés aux marchands ou étaliers, les trottoirs aux piétons et la rue aux véhicules telle fut la devise implacable que le aire fit imposer aux tananariviens trop habitués à l‘indiscipline, à l’anarchie et au laxisme. Au final, Razanamasy a réussi son pari. Mais, après son départ de la Mairie, le bordel revient. Et personne, aucun des responsables, locataires de Tsimbazaza et plus tard d’Analakely, n’était parvenu à remettre à flot l’image de la Capitale.

Le PDS Richard Barjhon Ramanambina, en digne héritier du légendaire et charismatique Guy Willy Razanamasy, l’ancien maire de la Capitale, entend relever le défi de sorte qu’Antananarivo retrouve son lustre d’antan. Richard, pour les intimes, doit bien peser les risques et les enjeux qui l’attendent. Il ne suffit point de faire une grande déclaration d’intention ou de s’engager verbalement à de fermes … engagements, il va falloir mettre subtilement en pratique toutes les stratégies afin de faire « plier » les irréductibles, les réticents et les incorrigibles. Nombre de ces prédécesseurs ont trébuché face au rejet systématique d’obtempérer de ces indisciplinés qui agissent en véritables hors-la-loi.

Compte tenu de la nécessité absolue de redorer l’image de la Capitale, il faudra faire … l’impossible pour qu’Antananarivo retrouve sa dignité. 

Le PDS se doit de placer la barre haut. 

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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