Publié dans Editorial

Constat accablant

Publié le lundi, 29 avril 2024


Lors de son périple qui devait l’amener à Amboasary-Atsimo et de retour pour rallier Taolagnaro, le Chef de l’Etat Rajoelina a eu droit à une douche froide qui l’a irrité. En effet, le numéro un du pays se mit en colère en constatant de visu des dysfonctionnements et des négligences des agents locaux en liaison avec des responsables à l’étage supérieur. Rajoelina s’insurge du fait que des responsables au niveau des Fokontany snobent carrément des consignes et instructions qu’il avait bien voulues transmettre lors de ses passages précédents notamment concernant le carnet biométrique pour chaque famille.
L’Etat misait beaucoup sur l’usage à bon escient de cet instrument que chaque famille membre de la communauté (Fokontany) doit obligatoirement avoir en possession. Le père ou la mère de famille, selon le cas, est censé disposer et le garder soigneusement ce précieux outil. D’abord, on doit le remplir soigneusement avec l’aide des responsables dudit Fokontany des renseignements exacts et précis de chaque membre de la famille avec en tête le chef (le père ou la mère ou autre). Une erreur ou des manquements voulus ou involontaires qui se glissent dans le Carnet biométrique vont certainement fausser tout calcul ou induire en erreur les responsables à tous les niveaux. Le Chef de l’Etat, lui-même, devait préciser que ce Carnet est d’une utilité sans faille dans les actions de secours ou de remise de dons à l’intention de chaque famille bénéficiaire. Cela va sans dire que c’est un bien de premier plan servant d’abord à identifier chaque membre du Fokontany. Il s’agit là d’une utilité incontournable dans toutes les démarches relatives aux intérêts de base de la communauté villageoise ou des membres des quartiers urbains.
Le constat sur terrain des défaillances sur le traitement du Carnet biométrique que le locataire du Palais d’Iavoloha en personne a dû constater, dans une localité sise dans la Région d’Anôsy, ne représente en réalité que l’infime partie des cas accablants sur le territoire national. Rien que la « petite » partie  visible de l’iceberg et cela dans tous les domaines d’activités de la vie nationale. Des contrôles inopinés du genre qui s’était produit à Amboasary-Sud dans certains services sensibles mettront en lumière des cas de détournements de fonds ou de deniers publics par ici, des gestions douteuses du patrimoine national par là. Des trafics illicites des ressources naturelles endémiques pour certains, des vols ou détournements des aides allouées aux sinistrés pour d’autres, etc. Et pour couronner le tout, cerise sur le gâteau, la corruption et l’impunité. Le dernier rapport en date établi par World Justice Project, un très sérieux organisme ayant comme siège à Washington, place Madagasikara parmi les 10 pays les plus corrompus du monde. Trentième sur trente-quatre évalués, on est parmi les « cancres ». Si des pays comme Ile Maurice et Rwanda montrent une santé économique, c’est grâce à leur performance en termes de lutte contre la corruption. La simple volonté en tout cas verbale manifestée pour le combat ne suffit pas s’il ne s’est fait suivre des actes concrets dont entre autres l’éradication de l’impunité.
Les Institutions de Bretton Woods brandissent haut et fort la conditionnalité liée aux décaissements des fonds par l’effectivité de la bataille contre la corruption.
Ndrianaivo

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Editorial

  • A quoi bon !
    Des nouveaux membres de la Haute Cour de justice (HCJ) ont prêté serment. Du coup, des observateurs s’interrogent sinon s’exclament « à quoi bon ! » Une remarque quelque peu désobligeante à l’égard d’une prestigieuse et haute institution judiciaire, soit. Mais, la réalité est là. Et elle s’entête. Les précédents membres de la HCJ ont terminé leur mandat respectif sans avoir pu faire valoir leur compétence dictée par la loi et ce à cause d’un blocage à l’Assemblée nationale de la mandature précédente. Rappelons que le manquement à la mise en place de la Haute Cour de justice avait valu à Hery Rajaonarimampianina, Président de la République, au moment des faits, des mesures disciplinaires de la part de la Haute Cour constitutionnelle du fait que le Président Rajaonarimampianina n’a pas respecté le délai de douze mois prescrit par l’article 167 de la Constitution pour la mise en place de la…

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