Publié dans Editorial

Foire de tous les espoirs

Publié le mercredi, 01 mai 2024

La FEPA ferme ses portes. Le rideau est tombé sur la 16ème édition de la Foire de l’élevage et de la production animale. Un évènement de taille qui a suscité beaucoup d’intérêts et par conséquent a attiré une grande affluence surtout chez les jeunes en herbe en quête d’activités porteuses pour un lendemain enchanté.

Sous l’égide du ministère de l’Agriculture et de l’Elevage (MinAE), la FEPA s’était tenue du 25 au 28 mars à Nanisana, dans la mythique enceinte dédiée à ce genre d’évènement. Selon les termes des organisateurs, la FEPA ambitionne d’éveiller les intérêts chez les jeunes sur l’importance des activités  lucratives générées par l’élevage et la production animale en vue de la relance de l’économie du pays. A en croire l’affluence des visiteurs durant ces quatre jours d’affilée qui, en fait, ont envahi les stands et leur curiosité et leurs intérêts à suivre les exposés des exposants, la FEPA a gagné son pari.

L’agriculture en général, tous les secteurs d’activité du monde rural, y comprise la pêche, constitue une des grandes activités d’avenir du pays aux côtés de l’industrie ou du tourisme. Madagasikara, un vaste pays en superficie et une population dominée numériquement du monde rural, possède des atouts non négligeables sur ce plan qui n’attendent qu’à être exploités.  La Grande île est un pays à vocation agricole mais la négligence répétée des dirigeants successifs handicape lourdement les chances de développement.

Les intérêts que l’on accorde à cette Foire dédiée à l’élevage et à la production animale du pays, une initiative louable et à encourager, ravivent le vieux débat sur la priorité à accorder entre les trois grands secteurs d’activité économique à savoir le secteur primaire, le secteur secondaire et le secteur tertiaire. En gros, le primaire concerne la production des matières premières (agricoles, miniers, etc.), le secondaire, la transformation (industrie) et le tertiaire, le commerce. L’équilibre entre les trois secteurs traduit une stabilité économique. N’empêche que le dérèglement au détriment de l’un des trois piliers sinon la défaillance générale des trois secteurs personnalise les réalités des pays pauvres. Dans tous les cas de figure, le gonflement du secteur tertiaire, le commerce, versé surtout dans l’informel, témoigne de la fragilité de l’économie d’un pays. C’est le cas fréquent des pays sous-développés. A Madagasikara, depuis que notre situation se dégrade à partir de la Deuxième République, le petit commerce informel envahit les marchés et les … trottoirs. Et cela en liaison avec l’augmentation exponentielle du chômage dû aux fermetures des unités de production en « zones franches ». Malheureusement, la situation perdure, empire même !

L’idéal consiste à asseoir un développement équilibré des trois secteurs. Dans les pays dits développés, ils réussissent à maintenir la balance. Toutefois, le secteur primaire se sent victime d’une industrialisation effrénée. 

Pour ce qui est de Madagasikara, le défi principal réside dans l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire. D’où l’importance cruciale de telle démarche. La promotion de l’élevage et de la production animale entre de plein droit dans la lutte pour franchir le cap de l’autosuffisance alimentaire et vaincre  la malnutrition. 

La FEPA s’inscrit ainsi dans la ligne droite afin de satisfaire les exigences pour l’épanouissement du capital humain, Pilier I de la PGE. Une initiative à multiplier à travers le territoire national.

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

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