Publié dans Editorial

Pour la bonne conduite !

Publié le vendredi, 10 mai 2024

La campagne électorale des législatives du 29 mai a démarré officiellement ce mercredi 8 mai. Et cela, en vertu du calendrier électoral proposé par la CENI et approuvé par le Gouvernement. En vérité, ce n’est que farce voire mascarade ! Il n’est point un secret à personne que la vraie campagne commençait déjà bien avant. Candidats proches du pouvoir, du camp de l’Opposition et ceux des indépendants s’activent déjà sur terrain avant l’heure. Le Code électoral reste muet sur la délimitation exacte entre les « frontières » de la précampagne et de la campagne proprement dite. Et tout le monde triche sans que les « arbitres » lèvent le petit doigt. La campagne électorale, la vraie, s’étale du mercredi 8 mai à zéro heure jusqu’à lundi 27 mai à minuit. Quatre-cent soixante-treize candidats vont se disputer des 163 sièges de l’Assemblée nationale à travers les 120 Districts que compte le territoire de la République Malagasy.
Tous les états-majors politiques entrant en lice se mobilisent à branle-bas. A la guerre comme à la guerre. Tous les coups sont … permis du moment qu’on ne se fait pas avoir ! Tout de même, c’est malhonnête et indigne d’enfreindre la loi ! Il y a une règle claire et nette à respecter. L’objet d’une édition de ce genre ne consiste pas à énumérer en litanie les détails du Code électoral relatif aux règles et consignes à respecter. Tous les candidats et leurs proches collaborateurs sont censés savoir pertinemment ce à quoi ils devront s’en tenir. Mais, il nous importe de mettre certains points sur certains « i ». Et cela, au final, pour la bonne conduite de la propagande électorale en vue du scrutin du 29 mai 2024 dans un Etat de droit.
Des initiatives de bonne volonté s’organisent. La Fondation Friedrich Ebert Stiftung, FES, une ONG financée par le Gouvernement allemand, très active dans la mise en œuvre de la solidification du fondement de la démocratie, de l’assise et du respect de l’Etat de droit en collaboration étroite avec des acteurs nationaux de la Société civile, se trouve en tête de peloton. L’objectif principal consiste à créer un ensemble de comportements visant à créer un cadre d’action pour la bonne conduite de la campagne électorale. La Fondation FES et la Société civile locale ont établi une Charte dite de la « bonne conduite » à l’intérieur de laquelle chaque candidat doit s’identifier de manière à rassurer l’opinion sur le bon déroulement du processus électoral. Responsables et formations politiques ayant participé aux législatives sont concernés par ladite Charte de bonne conduite. La neutralité effective pour toutes les autorités compétentes et comportement digne des candidats.
Toutefois, il importe de soulever certaines remarques judicieuses. Les acteurs nationaux et internationaux s’investissant dans la mise en œuvre de la bonne conduite se doivent de veiller à garantir la neutralité sans faille de leur part. Il ne faudrait pas que la Charte pèche par une prise de position en faveur de qui que ce soit. Certains esprits mal intentionnés de certains acteurs de la Société civile seraient animés par une intention obscure à viser spécialement certains candidats d’un camp déterminé provoquant ainsi une réticence. La stricte neutralité est exigée de la part de l’un ou de l’autre camp.
Ndrianaivo

Fil infos

  • Commune urbaine d’Antananarivo - Naina Andriantsitohaina n’est pas la SMGD
  • Révocation des maires et chefs Fokontany - Appel au respect des lois
  • Tentative de déstabilisation de la Refondation de la République - Deux étrangers arrêtés
  • Gen Z Madagasikara - Le meeting reporté pour l'instant
  • Lake Village Ivato - Les appartements désormais mués en… cités universitaires
  • Actu-brèves
  • Présidentielle anticipée - La HCC assouplit le délai constitutionnel de 60 jours
  • Loi de Finances 2026 - Quand le budget trahit le renouveau
  • Actu-brèves
  • Hauts emplois de l’Etat - Pluie d’abrogations au ministère des Finances et celui de l’Education nationale  

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Austérité, es-tu encore là !
    Une crainte ou anxiété ? Au rythme où vont les choses ces derniers temps, des observateurs inquiets se posent la juste question « l’austérité est-elle encore un sujet de pointe d’actualité ? ». Aurait-elle raté le train de la Refondation ? S’il existe un passage qui aurait le plus capté l’attention à travers deux discours solennels du Président de la Refondation de la République, le colonel Michaël Randrianirina dans deux endroits différents, à Ambohidahy et à Iavoloha, concerne la nécessité absolue de bien gérer la caisse publique. Le colonel Président a martelé qu’il faille réduire les dépenses publiques, les dépenses d’Etat au profit des domaines prioritaires et urgents à savoir, entre autres, les dépenses liées à l’énergie et les dépenses relatives au besoin de la population, des agents de l’Etat en situation dérisoire.

A bout portant

AutoDiff