Publié dans Editorial

Fuites

Publié le dimanche, 07 juillet 2024

Où va-t-il le pays ? Plutôt, où veut-on mener voire précipiter notre chère Grande île ? Dans un ravin ? Dans les abîmes ? That is the question !

Il n’y a pratiquement pas de session d’examens officiels où il n’y a pas, ces dernières années, de fuites de sujets ou de tentatives de fraude. Presque tous les ans, concours ou examens  officiels ont été entachés de tricherie.

Des fuites de sujets ont été constatées au centre  d’examen à Marovoay (Boeny) lors de la session du BEPC  de la semaine dernière. Cinq suspects dont deux enseignants figuraient sur la liste des accusés interpellés par la Police. On voulait sciemment porter atteinte à l’avenir de nos jeunes. Déjà le niveau général des élèves, sur le plan national baisse que de telles pratiques délétères viennent  enfoncer le clou. Le crime commis à Marovoay met en évidence l’imprudence involontaire ou carrément voulue au niveau des responsables chargés de sécuriser les sujets. Normalement, il est matériellement impossible d’avoir accès aux sujets d’examen sauf quelques responsables strictement triés au volet. Malheureusement, les fuites de sujets, on en a toujours eu vent même aux examens du Baccalauréat et encore aux sessions à l’université. En fait, depuis un certain temps, c’est une maladie qui gangrène le monde éducatif à Madagasikara.

On rencontre les mêmes cas dans les examens ou concours d’entrée dans la Fonction publique. Le cas de forfaiture se présente autrement. Aux concours d’entrée à la Police nationale tout récemment, les responsables devaient recourir avec le maximum de prudence car on a constaté souvent l’usage de faux diplômes ou de fausses attestations. L’autre fois, les concours d’entrée à la magistrature et greffe ont dû être annulés pour cause de fraudes ou de fuites de sujets flagrantes. Un cas qui avait ébranlé le fauteuil de la Garde des Sceaux. En effet, les ondes de choc de l’affaire atteignirent jusqu’au plus haut niveau du ministère de la Justice. 

Les fuites de sujets, les tentatives de fraude et le recours aux faux diplômes, des crimes graves ternissant l’image de la Nation, deviennent courants ces derniers temps. Tout comme la corruption et l’impunité, des points noirs troublant et éclipsant la notoriété des Malagasy, gagnent du terrain. Le classement de Madagasikara en termes de perception de la corruption stagne pour ne pas dire recule et assombrit l’estime du pays.

Les recrudescences de ces formes de crime porteront gravement atteinte à l’image du pays tout entier. Inutile d’attirer nos attentions sur les effets nettement négatifs pour le pays sur de telles mauvaises pratiques. Le plus préoccupant dans tout cela repose sur le fait que les dirigeants du pays, notamment le Chef de l’Etat, font des mains et des pieds pour redresser Madagasikara, pour le tirer vers l’avant, d’autres et ce ne sont pas des moindres s’efforcent de tirer vers le sens contraire. Les uns redressent avec tous les efforts nécessaires, d’autres le font vers les précipices. Et malheureusement, les forces du mal ont tendance à gagner. Le pays stagne et même recule !

L’heure est grave ! Tous les efforts doivent aller dans le même sens, vers le redressement, la relance. Il ne faut point plaisanter ! Les fauteurs de troubles quelle que soit la nature doivent être punis de la plus grande sévérité.  

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Sursaut patriotique
    Deux en un ! Deux termes percutants, « sursaut » et « patriotique » symbolisent et incarnent la célébration de la Fête nationale fondée sur le retour à la souveraineté du pays. Deux mots dont le sens évoque réellement la raison d’être de la citoyenneté d’un Malagasy qui se respecte. Le terme « sursaut » se définit, entre autres, par un regain subit qui fait qu’on se dresse brusquement devant conduire à une réaction vive, un élan volontaire d’un ensemble bref à une dynamique de groupe motivé par un sentiment profond d’appartenance.

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