Publié dans Editorial

Barbarie sans nom !

Publié le mercredi, 24 juillet 2024


« L’homme est un loup pour l’homme ! » Le philosophe anglais Thomas Hobbes (1588-1679), à l’origine de cette légendaire et séculaire citation, auteur de l’ouvrage magistral de philosophie et de politique « Léviathan », a mille fois raison. Lors d’une exposition universelle à New-York, il y avait eu un stand où était inscrit « l’animal sauvage, le plus dangereux du monde ». Les visiteurs s’attendirent à y rencontrer une bête quelconque de la jungle mais à leur grande surprise dès qu’ils ont mis les pieds dans le pavillon, ils n’ont vu qu’un grand miroir où chacun a pu voir sa propre image. Sur le bas du miroir, ils ont pu lire « l’homme est un loup pour l’homme » de Thomas Hobbes.
Le lion, fauve le plus puissant, le roi de la jungle, ne commet jamais un tel crime à sa compagne. S’il vient à échanger quelques griffes contre elle, il se retire. Un geste noble de la part d’un roi. L’homme est le roi de la nature, dit-on. Mais, un  roi qui se conduit comme un vulgaire loup qui n’hésite pas, pour des raisons diverses, à attaquer et dévorer ses congénères en situation de faiblesse au moment des faits.
Le chauffard qui a abattu par un semblant accident, un acte prémédité, un crime propre à fendre le cœur, fut finalement interpellé. Un acte de barbarie sans nom qui a coûté la vie à une jeune femme de 22 ans, dans la fleur de l’âge. Miah Raveloson, championne nationale, sans rivale, de jeu d’échecs a trouvé tout bêtement ou barbarement la mort des suites d’accident à Nanisana, dans le Vème Arrondissement d’Antananarivo, tôt le matin du 17 juillet dans un parcours habituel de jogging. Sitôt après le drame, le chauffard a pris la fuite en espérant que personne n’a pu l’identifier. La victime, une grande célébrité du sport intellectuel que le pays peut en avoir, morte sur le coup, gisait au sol. Une grande perte pour le sport en général et pour le jeu d’échecs en particulier.  Selon les informations glanées, Miah fut un opérateur économique hors pair. Elle est déjà en possession de deux entreprises et une troisième est en cours de mise en place. C’est une femme battante et dynamique !
Le travail d’arrache-pied des fins limiers de la BC 2 de la Police nationale, en charge des enquêtes, aboutit avec l’arrestation du chauffard en fuite, un loup dangereux, pour enfin le déférer au Parquet. Le barbare qui n’est autre que le petit ami de Miah, ayant avoué son crime, fut transféré sans tarder à la Maison de force de Tsiafahy pour y attendre son jugement.  L’opinion, à l’unanimité, a condamné le crime barbare sans nom. Le terme exact pour condamner sans fioritures l’acte du jeune homme de 28 ans, ingénieur informaticien de son état, n’existe pas. Surtout, quand on sait le mobile du crime. Tout dépasse l’entendement de l’homme normalement constitué. De source sûre, il aurait attenté tragiquement à la vie de sa tendre compagne parce que cette dernière refusait sa satanique volonté  d’avorter. Un crime barbare contre la vie d’un ou d’une innocente !
La jeunesse de nos jours a-t-elle totalement perdu les repères ? Préoccupant !
Ndrianaivo

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Editorial

  • Entre deux bourdes
    Etre le fils d’une ancienne « célébrité politique » et tenter d’exhiber le nom de son père, d’une part, s’aventurer à devenir le premier magistrat de la ville des Mille, de l’autre, relèvent de deux erreurs voire deux bourdes. Entre ces deux erreurs grossières, il faut savoir en profiter pour se frayer le chemin de la victoire. Trois candidats parmi les sept en lice pour conquérir le fauteuil de l’Hôtel de ville d’Antananarivo tentent de « vendre » le nom de leurs pères. Point n’est plus besoin de les citer nommément, on les connait. Ils ont un point commun, aucun d’entre eux n’a eu ou effectué un rôle électif ou une responsabilité quelconque à Antananarivo. Leurs pères respectifs ont été déjà d’une manière ou d’une autre responsables soit étant élus ou étant nommés à Antananarivo-Ville, président du Fivondronampokontany, député ou maire ou au-delà Premier ministre, Chef d’Etat.

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