Publié dans Editorial

Minima !

Publié le lundi, 29 juillet 2024


Queue de peloton ! On est encore là ! Nous y étions. Nous y sommes. Et nous y, sans doute, serions. Vraiment, la Grande île est la championne invétérée de la queue. A chaque compétition internationale l’on exige des performances de haut niveau, Madagasikara occupe  toujours le … dernier rang. Heureusement que le ridicule ne tue pas. Mais attention, il rabougrit !
Jonathan et Fabio échouent d’entrée. Nos meilleurs athlètes, champions dans leur catégorie respective, ratent leur départ. Jonathan Harivony Raharvel, six fois médaillé d’or aux Jeux des îles, ayant participé six fois au dernier championnat du monde série natation 100 m brasse, n’a pu faire mieux à Paris. Arrivé seulement trois jours avant la compétition dans la capitale française, Jonathan n’a pas atteint son dernier record plutôt il  a tout juste fait 1mn 02 sec 92, son propre record. On stagne ! Son aventure se termine malgré ses ambitions de faire mieux dès le premier tour malheureusement. Et on est là ! On fait du surplace. Son compatriote Fabio Rakotoarimanana, joueur de tennis de table (154ème mondial), trébuche dès les premiers jeux. Il a perdu son match contre l’Egyptien Assar Omar (22ème) par 1 set à 4. Le match s’est déroulé à Paris Sud Arena le dimanche  matin. Il nous reste à attendre les performances des cinq autres dont principalement la judokate Laura Rasoanaivo, multiple championne d’Afrique de Judo et de Rosina Randafiarison vice-championne du monde d’haltérophile. Mais, sans complaisance, on n’ose pas se faire trop d’illusion. En tout cas, on verra ! Nous adressons nos meilleurs encouragements.
On n’en a jamais assez de s’interroger « le sport malagasy ne pourra-t-il pas se défaire de cette malédiction de stagner sinon de rester au dernier rang » ? Des techniciens de haut niveau, le pays en dispose, dans presque toutes les disciplines. Mais pourquoi ? En effet, ils sont là. On les engraisse dans les services administratifs. Directeur par-ci ! DG par-là ! Membres de cabinet pour certains ! Ecartés voire éloignés pour des raisons d’ordre politique ou autres ! Le sport est-il vraiment un souci national ou un secteur des laissés-pour-compte ?
Nos athlètes, ayant atteint le minima, n’ont pu réaliser à Paris que le minima exigé. Et le problème, le plus grave, ces médiocres résultats ne nous émeuvent plus. Indifférence, placidité et impassibilité ou fausse sérénité. De toute manière, cela nous est égal. Cela n’empêche pas aux membres de délégation, en nombre pléthorique, une centaine pour … sept athlètes en jeu, de jouir en plein Paris des vacances offertes gracieusement, aux frais de la princesse. Du merveilleux tourisme ! Que demande le peuple !
Est on est là, au stade de minima. Et dire que Madagasikara dispose des infrastructures parmi les meilleures et parmi les plus coûteuses. Des infrastructures que nos jeunes athlètes ne pouvaient même utiliser. Le grand Stade Barea qui a coûté les yeux de la tête à la caisse publique  n’est même pas utilisable ! Quelle ironie du sort ! C’est un site pour des activités sportives multiples, omnisport, mais il reste fermé. Quel dommage !
Et nous tournons en rond. Emprisonné dans le cercle vicieux de la médiocratie, le sport malagasy végète. N’y a-t-il pas un messie dans le pays pour le sauver ?
Ndrianaivo

 

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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