Publié dans Editorial

Tombeaux ouverts !

Publié le mercredi, 07 août 2024


Inquiétant ! Préoccupant ! Angoissant ! Ou quoi ! Le mot exact échappe pour statuer le drame qui nous tape dessus. Poids lourds, véhicules légers et les deux-roues roulent à tombeau ouvert sur les routes nationales, dans les rues de la ville dont surtout à Antananarivo et causent des accidents mortels presque à tous les coups. Des accidents propres à fendre le cœur ! Des vies humaines innocentes, pour la plupart des cas, meurent presque tous les jours.
Il n’y a pas un jour de la semaine sans que l’on ne rapporte pas d’accidents souvent graves, très graves. Les routes nationales, RN2, RN4, RN7 décrochent le triste palmarès de record en accidents mortels. En cette période de haute saison touristique nationale et internationale où la densité du trafic n’est plus à relever, le risque d’accidents atteint son niveau maximum. Plusieurs critères entrent en fonction pour essayer d’expliquer la fréquence dangereuse des accidents.
La qualité déplorable des voies de communication. L’état des routes nationales se détériorent à une vitesse hallucinante. Le manque chronique de réparations sinon des réhabilitations conduit inéluctablement vers l’état de délabrement avancé des routes. Les trois principales routes nationales (RN2, RN4 et RN7) sont plongées dans une situation impensable. Deux phénomènes se trouvent à l’origine. Travaux de réhabilitation dérisoires qui sont en fait dus à des pratiques de corruption presque systématiques. De cause à effet, les routes ne résistent pas d’autant que le trafic des poids lourds, mastodontes, s’intensifie au fil des mois. Malheureusement, la circulation sur ces routes nationales incriminées devient de plus en plus impraticable.
Le second critère qui fait la lumière sur ces accidents parfois terribles réside dans les conduites irresponsables des chauffeurs qui, très souvent, roulent à tombeau ouvert alors qu’ils conduisent des véhicules de transport en commun à savoir des taxi-brousse. Ces chauffards qui se trouvent au volant des bolides du genre « Sprinter » ou « Krafter » de marques allemandes (Mercedes ou Volkswagen) ne sont pas conscients du poids de  leurs responsabilités. Et des vies humaines meurent !
La corruption active avec les agents des FDS chargés de contrôler et de suivre la circulation routière y est pour beaucoup. La police routière, gendarmes ou policiers laissent passer tout véhicule même s’il ne respecte pas le minimum des réglementations routières moyennant des sommes ridicules. Et inutiles de citer nominativement des cas d’accidents par-ci et par-là. En tout cas, ils sont nombreux.
On ne peut pas éviter d’évoquer la part de responsabilité des autorités publiques chargées de superviser, de contrôler et de coordonner les transports notamment routiers à l’échelle nationale. De deux choses ou bien ils se trouvent en deçà de leurs responsabilités nationales en ce sens qu’ils ne répondent pas aux exigences du métier. Ou bien, ils sont de mèche avec les acteurs des transports en laissant régner l’anarchie. La corruption n’agit pas seulement sur les routes mais aussi elle atteint les bureaux administratifs. En ville, les deux-roues tuent quotidiennement.
En cette période de vacances où les parents emmènent leurs enfants prendre de l’air frais au bord de la mer, tous les responsables de tous les niveaux doivent être aux aguets pour que leur voyage ainsi que leur séjour soit à la hauteur de leurs attentes.
Ndrianaivo

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Editorial

  • Mieux … !
    Sauf contre temps, le Premier ministre, chef du Gouvernement, Herintsalama Andriamasy Rajaonarivelo va présenter le programme du Gouvernement à l’Assemblée nationale ce mardi 18 novembre 2025. Il s’agit d’un exercice « rituel » dicté par la Constitution. En effet, en vertu de l’Art. 99 de la Loi fondamentale comme suit : « Dans les trente jours de sa nomination, le Premier ministre présente son programme de mise en œuvre de la Politique générale de l’Etat au Parlement qui peut émettre des suggestions. » Ainsi donc, c’est une obligation constitutionnelle au cours de laquelle l’Exécutif se plie devant les représentants du peuple et se donne de tous les efforts afin que les concitoyens soient à la première loge de ce que le Gouvernement compte entreprendre pour assurer et offrir le maximum d’opportunités à la Refondation de la République Malagasy.

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