Publié dans Editorial

Lutte incontournable !

Publié le dimanche, 25 août 2024


La vague de passations de service déferle. A l’heure où l’on est, presque tous les nouveaux membres du Gouvernement ont procédé aux passages de flambeaux. Des formalités d’usage ou des passages obligés qu’un ministre entrant ne peut en aucun cas se dérober.
De belles promesses en engagements fermes pour atterrir aux bonnes intentions, les nouveaux nominés s’adonnent à des exercices oratoires mais seuls les actes concrets qui comptent.
Rakotomandimby Alexis Benjamin, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux entrant, après s’être plié aux exigences de passation de service s’apprêtait à déclarer solennellement devant le personnel de son département que « ma mission principale est la lutte contre la corruption ».
D’emblée, je me dois de féliciter mon ami de longue date Rakotomandimby Alexis Benjamin dit Benja pour les intimes,  de sa belle et prometteuse promotion. Une ascension professionnelle que vous méritez légitimement. Au regard de ton riche parcours avec ton épouse d’ailleurs au sein de ce département clé que vous avez servi en toute loyauté et intégrité, vous êtes mieux placé, « Right man in the right place », pour mener la bataille à éradiquer le fléau. Vous êtes en mesure de gérer comme il se doit ce ministère chargé d’une mission complexe, stratégique et vital pour asseoir la bonne gouvernance et l’Etat de droit. Dans ce beau pas en proie à une infection à grande échelle, quasi généralisée, au virus de la corruption, de l’impunité et du vice de l’opacité, on a impérieusement besoin d’une personnalité intègre de la trempe de Rakotomandimby Alexis Benjamin. J’ose espérer que la foi, sinon la conviction chrétienne qui vous anime en étant membre actif du mouvement chrétien  les « Gédéon » que nous partageons ensemble et en passant diacre d’une grande église réformée de la Capitale, t’apportera aide et soutien. La lutte contre la corruption qui s’inscrit dans le long terme est, et surtout, incontournable. Un canal obligatoire qui conduira vers un Etat soucieux de la transparence et de l’étique.
Toutefois, il faudrait mettre les points sur les « i » ! Quelques précisions méritent d’être soulevées. De tout ce temps en prise à l’hérésie politique, de la Première à Quatrième, le pays s’enlise dans le sable mouvant de la corruption. Le mal a eu  l’opportunité de s’enraciner en profondeur. Ceci étant, la lutte contre la corruption est un combat de longue durée. Elle n’est pas impossible à vaincre mais il faudra du temps et d’une stratégie bien structurée et surtout avec la participation de tout le monde. Une personne ou un département ministériel n’a pas la vocation ni la possibilité de mettre à bout à cette gangrène maligne et intenable sinon imprenable. Le temps d’un passage dans un ministère ou d’un mandat de cinq à la tête de l’Etat ne suffit pas à avoir des résultats suffisants. Seulement, il fallait commencer pour de bon et continuer sans relâche. Et c’est là que le bât blesse ! Avec les changements à répétition de régime ou bien au sommet, il n’y a pas tellement de continuité d’actions. On repart toujours à zéro. En fait, il n’y avait pas eu d’un réel départ de la lutte contre la corruption aggravée par l’absence d’une continuité.
Que le nouveau Garde des Sceaux parte réellement en guerre !
Ndrianaivo


 

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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