En fait, le Président de la République Rajoelina Andry Nirina n’est pas à sa première « sortie » de ce genre. A Toamasina, Rajoelina Andry grondait publiquement le DG de la JIRAMA de l’époque, Vonjy Andriamanga, à cause des défaillances intempestives de la compagnie nationale. Délestages et coupures d’eau créent le désarroi auprès des usagers, de la population en général. Mais, après un court moment d’accalmie et d’éclaircie, la tragédie revient et redouble même d’intensité. Et, on y est.
Face à la multiplication des actes de viol sur mineur, le Président n’a pas pu dissimuler son courroux. Il annonçait la possibilité de recourir à la castration pour enfin mettre le holà à cet ignoble crime. En dépit des critiques parfois cinglantes de certaines représentations étrangères et aussi de certains organismes internationaux, Rajoelina tient ferme à « son » projet. Avec l’aval du Parlement et l’accord de principe de la HCC, le processus est déclenché. Pas plus tard que mercredi, le Gouvernement acte le décret d’application. Il reste au personnel médical de voir comment dans la pratique va-t-on appliquer la loi !
Tout récemment, le Président de la République en personne descend sur terrain à Ivato, à l’aéroport international, pour constater de visu des mauvaises réputations de rackets, de vols, de corruption. Des mauvaises pratiques faisant la « célébrité » de la vitrine de Madagasikara ayant le culot de s’exporter ailleurs. Les plaintes remontent jusqu’au Palais. Le chef de l’Etat en a assez ! Il est donc descendu sur terrain et a donné des consignes précises et formelles. On verra !
A Antsirabe, lors de la sortie solennelle des jeunes officiers à l’Académie militaire (ACMIL), Rajoelina Andry, le numéro un du pays, laissait exploser sa colère mêlée d’un sentiment d’extrême désolation en faisant le constat troublant de l’état de l’insécurité au pays. Il déplore profondément de la nième recrudescence des cas de kidnapping à Anjozorobe et ailleurs. Il se désole sincèrement du fait que les kidnappeurs ont osé mettre fin à la vie des cinq otages. Pour cause, les familles proches n’ont pas pu payer à temps la rançon. Quelle effronterie ! Alors, le chef suprême des Armées ordonne, sans délai, le retour à la normale de la vie de ces paisibles habitants horrifiés par les exactions inadmissibles de ces hors-la-loi. L’ordre ressemble étrangement à une sommation à l’endroit des FDS et le glas aux dahalo. Ce problème d’insécurité meurtrière se manifestait depuis belle lurette dans ce triangle de la mort, apparemment les FDS semblent débordés ou dépassés. Il fallait attendre que le chef suprême tape sur la table pour enfin … !
Ndrianaivo