Publié dans Editorial

Ordre formel !

Publié le dimanche, 01 septembre 2024

Le chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, sort de ses gonds. En sa qualité de chef suprême des Armées, il donne ordre formel aux Forces de la Défense et de la Sécurité (FDS) et cela à cause de la recrudescence préoccupante des actes de banditisme à  travers le pays, plus particulièrement dans la zone ultra-rouge comprise dans le « triangle de la mort », Ankazobe – Tsaratanana – Anjozorobe. Un ordre formel, sans fard ni complaisance, pour que finalement cessent ces barbaries sans nom essentiellement sous la forme de kidnapping qui sème le chaos, la panique voire la psychose au sein de la population vivant à l’intérieur de ce triste triangle.

En fait, le Président de la République Rajoelina Andry Nirina n’est pas à sa première « sortie » de ce genre. A Toamasina, Rajoelina Andry grondait publiquement le DG de la JIRAMA de l’époque, Vonjy Andriamanga, à cause des défaillances intempestives de la compagnie nationale. Délestages et coupures d’eau créent le désarroi auprès des usagers, de la population en général. Mais, après un court moment d’accalmie et d’éclaircie,  la tragédie revient et redouble même d’intensité. Et, on y est.
Face à la multiplication  des actes de viol sur mineur, le Président n’a pas pu dissimuler son courroux. Il annonçait la possibilité de  recourir à la castration pour enfin mettre le holà à cet ignoble crime. En dépit des critiques parfois cinglantes de certaines représentations étrangères et aussi de certains organismes internationaux, Rajoelina tient ferme à « son » projet. Avec l’aval du Parlement et l’accord de principe de la HCC, le processus est déclenché. Pas plus tard que mercredi, le Gouvernement acte le décret d’application. Il reste au personnel médical de voir comment dans la pratique va-t-on appliquer la loi !
Tout récemment, le Président de la République en personne descend sur terrain à Ivato, à l’aéroport international, pour constater de visu des mauvaises réputations de rackets, de vols, de corruption. Des mauvaises pratiques faisant la « célébrité » de la vitrine de Madagasikara ayant le culot de s’exporter ailleurs. Les plaintes remontent jusqu’au Palais. Le chef de l’Etat en a assez ! Il est donc descendu sur terrain et a donné des consignes précises et formelles. On verra !
A Antsirabe, lors de la sortie solennelle des jeunes officiers à l’Académie militaire (ACMIL), Rajoelina Andry, le numéro un du pays, laissait exploser sa colère mêlée d’un sentiment d’extrême désolation en faisant le constat troublant de l’état de l’insécurité au pays. Il déplore profondément de la nième recrudescence  des cas de kidnapping à Anjozorobe et ailleurs. Il se désole sincèrement du fait que les kidnappeurs ont osé mettre fin à la vie des cinq otages. Pour cause, les familles proches n’ont pas pu payer à temps la rançon. Quelle effronterie ! Alors, le chef suprême des Armées ordonne, sans délai, le retour à la normale de la vie de ces paisibles habitants horrifiés par les exactions inadmissibles de ces hors-la-loi. L’ordre ressemble étrangement à une sommation à l’endroit des FDS et le glas aux dahalo. Ce problème d’insécurité meurtrière se manifestait depuis belle lurette dans ce triangle de la mort, apparemment les FDS semblent débordés ou dépassés. Il fallait attendre que le chef suprême tape sur la table pour enfin … !
Ndrianaivo

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Editorial

  • A quoi bon !
    Des nouveaux membres de la Haute Cour de justice (HCJ) ont prêté serment. Du coup, des observateurs s’interrogent sinon s’exclament « à quoi bon ! » Une remarque quelque peu désobligeante à l’égard d’une prestigieuse et haute institution judiciaire, soit. Mais, la réalité est là. Et elle s’entête. Les précédents membres de la HCJ ont terminé leur mandat respectif sans avoir pu faire valoir leur compétence dictée par la loi et ce à cause d’un blocage à l’Assemblée nationale de la mandature précédente. Rappelons que le manquement à la mise en place de la Haute Cour de justice avait valu à Hery Rajaonarimampianina, Président de la République, au moment des faits, des mesures disciplinaires de la part de la Haute Cour constitutionnelle du fait que le Président Rajaonarimampianina n’a pas respecté le délai de douze mois prescrit par l’article 167 de la Constitution pour la mise en place de la…

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